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Critique de Mimeko


Mimeko
02 septembre 2017
Dans cette société où les rôles et les fonctions des individus, notamment celui des femmes, sont ségrégées, Defred est La Servante écarlate, et c'est par son récit atemporel, et à l'aide de quelques rares références spatiales que l'on découvre une société américaine post-apocalyptique, post coup d'état - une société contraignante pour les individus - qui s'est construite sur la défiance et l'interdit. En tant que Servante écarlate , au service du commandant et de son épouse, trop âgée pour être mère, son rôle assigné est celui d'enfanter ; d'autres femmes sont les Marthas, cuisinières ou femmes de ménage, et chacune des catégories de femmes est identifiée par une couleur spécifique. Mais Defred a connu le monde ancien et, au fil de ses souvenirs, elle tente de retrouver les bribes de ce monde d'avant, celui où elle avait pour amie Moira, où elle a rencontré Luke, avec lequel elle a eu une petite fille, tous deux disparus depuis que ce nouvel ordre du monde est apparu et ses souvenirs sont de plus en plus ténus...

Dans ce récit dystopique Margaret Atwood imagine un monde aux confins de ceux de 1984 - une société sécuritaire, de Fahrenheit 451 - où les interdits sont nombreux notamment ceux concernant le savoir, ou celui du meilleur des Mondes où les fonctions des individus sont sériées et différenciées par fonction, à la mode du taylorisme...Seule la parole de Defred nous apporte l'éclairage du passé, elle reste une des dernières à pouvoir encore se rebeller avec quelques rares autres qui montent un réseau de résistance qui reste fragile.
Margaret Atwood propose donc une vision pessimiste mais crédible d'une société refermée sur elle-même poussant l'aliénation au maximum, dans un style distancié qui renforce l'inhumanité de ce nouveau monde terrifiant.
Une lecture très intéressante et une auteure que j'apprécie de plus en plus...
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