Defred, la narratrice, raconte cette société où la place de la femme est cantonnée à son rôle reproductif. Elle n'est plus un être qui a des pensées ou des envies, un corps ou une peau mais seulement une matrice. Comme toutes les servantes écarlates dans les maisons. C'est la république de Gilead, les femmes ont perdu leurs droits, elles sont enfermées, encadrées par les Epouses.
Un livre glaçant, j'ai eu l'impression d'être à la place de Defred, enfermée. La sensation de claustrophobie est impressionnante, la peur est omniprésente. Peu de libertés, les dialogues sont chuchotés, murmurées. Entre ces moments de silence, Defred se rappelle de son ancienne vie, avec son mari Luke et sa fille. Elle garde une certaine nostalgie de l'époque même si elle n'en laisse que peu paraitre. Il en faut tellement peu pour être punie. Les scènes sont choquantes derrière cette mécanique bien huilée, comme celle avec l'Epouse, la Servante et le Commandant réunis en un seul but… La fin apporte une lumière sur le fonctionnement de cette société et j'ai l'impression d'entendre encore la dernière phrase, cette question qui résonne… Un roman, pas évident à lire mais un roman nécessaire et poignant sur les femmes, sur la liberté, il donne à réfléchir sur notre société en poussant la différence à l'extrême.
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