AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fifibrinda



Urkizu, jeune orphelin, est mousse sur un navire basque faisant commerce avec Terre-Neuve. Ce début pourrait être celui de très nombreux romans du XIXeme ou du XXeme siècle,  mais un détail change tout : dans le port de la Rochelle,  alors que l'équipage s'empêtre dans son basque natal, Urkizu les sort de l'embarras avec quelques mots de français.  La situation se reproduit dans un port anglais. Il n'en faut pas plus pour que,  débarqués à Terre-Neuve, une idée fasse son chemin dans la tête du patron et c'est ainsi qu'ils laissent Urkizu chez les Inuits pendant deux mois, le temps d'apprendre les rudiments de leur langue. Mais cela ne suffit pas à ce jeune homme au pair, et il convainc l'équipage de le laisser là jusqu'à leur retour au printemps prochain.  Le roman d'aventure devient alors un roman de l'intégration et de la découverte de l'autre. Au début, la situation est presqu'idéale, notre mousse se fait des amis, progresse dans son apprentissage, et se conforte dans sa décision d'hiverner avec les Inuits. Mais les choses évoluent lorsque surviennent le froid et la faim, jusqu'à mettre Urkizu en danger, posant ainsi la question des limites de l'amitié et de l'intégration,  des priorités vitales, de la folie, de la bascule vers l'inacceptable. Ce roman en déconcertera plus d'un, suscitera des discussions,  mais il a le grand mérite d'oser quitter une vision angélique du rapport à l'autre pour lui restituer toute son ambiguïté. 
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}