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Critique de brigittelascombe
"J'avais huit ans,je ne savais rien de la vie,j'avais écouté l'histoire,je ne l'avais pas comprise,même maintenant que je la dis je ne sais quel sens elle a." confie Sergio Atzeni écrivain sarde (1952-1995) à présent disparu, qui, ayant découvert être à la fois "de souche juive marrane", sarde,génoise,arabe et catalane, a voulu, en hommage à ses ancêtres persécutés,retranscrire l'histoire de la Sardaigne que lui a contée Antonio Setzu dans sa cuisine de Morgongiori.
Ce récit historique, rendu vivant par l'introduction de mots sardes, relate l'arrivée d'une petite troupe au temps de la préhistoire (fuyant, par la mer, les Barbares du nord et leur chef Rg "un géant noir de peau", "un tueur fanatique"; capturés par des pirates; rebelles;survivant à la tempête, qui débarquent sur une île surnommée "l'île des danseurs" car ils dansent en chantant,vivent des des grottes et s'implantent) jusqu'à l'époque des Croisades.C'est une vie menée comme un dur combat que vont connaître ces îliens. Arrivée des Phéniciens, esclavage, "mal noir" qui décime,conquête romaine,Vandales,Sarrazins,servage,violence...
Mais c'est aussi le désir de témoigner des qualités sardes qui a animé Sergio Atzeni, de raconter ces hommes "petits de stature,habitués à penser,raisonner,compter,jamais d'accord" entre eux (qui ont su à l'époque des Croisades accroitre la prospérité de leur île grâce au commerce) et ces "Pelus" aux peaux de chèvres.
Ce récit historique n'est pas ennuyeux à lire car l'auteur le parsème d'anecdotes terribles ou qui prêtent à sourire, comme l'histoire des Lucifer (dont le nom signifie "porteur de lumière" en romain) à l'époque de la christianisation.Le premier, se faisant appeler "Homme" a transmis la bonne parole, le deuxième était évèque mais le troisième au sexe "gigantesque" se prêtait à des "orgies sacrées" et a fini empoisonné. Ou la nonne, chargée de surveiller un couple lubrique, qui se retrouve enceinte.Ou les punitions par...écartèlement,ce qui est moins drôle!
Les romans de Sergio Atzeni (comme ici Nous passions sur la terre, légers) se passent en Sardaigne et s'inspirent de son histoire.
Ce récit historique, rendu vivant par l'introduction de mots sardes, relate l'arrivée d'une petite troupe au temps de la préhistoire (fuyant, par la mer, les Barbares du nord et leur chef Rg "un géant noir de peau", "un tueur fanatique"; capturés par des pirates; rebelles;survivant à la tempête, qui débarquent sur une île surnommée "l'île des danseurs" car ils dansent en chantant,vivent des des grottes et s'implantent) jusqu'à l'époque des Croisades.C'est une vie menée comme un dur combat que vont connaître ces îliens. Arrivée des Phéniciens, esclavage, "mal noir" qui décime,conquête romaine,Vandales,Sarrazins,servage,violence...
Mais c'est aussi le désir de témoigner des qualités sardes qui a animé Sergio Atzeni, de raconter ces hommes "petits de stature,habitués à penser,raisonner,compter,jamais d'accord" entre eux (qui ont su à l'époque des Croisades accroitre la prospérité de leur île grâce au commerce) et ces "Pelus" aux peaux de chèvres.
Ce récit historique n'est pas ennuyeux à lire car l'auteur le parsème d'anecdotes terribles ou qui prêtent à sourire, comme l'histoire des Lucifer (dont le nom signifie "porteur de lumière" en romain) à l'époque de la christianisation.Le premier, se faisant appeler "Homme" a transmis la bonne parole, le deuxième était évèque mais le troisième au sexe "gigantesque" se prêtait à des "orgies sacrées" et a fini empoisonné. Ou la nonne, chargée de surveiller un couple lubrique, qui se retrouve enceinte.Ou les punitions par...écartèlement,ce qui est moins drôle!
Les romans de Sergio Atzeni (comme ici Nous passions sur la terre, légers) se passent en Sardaigne et s'inspirent de son histoire.
