AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AnneMarieLA


Ce récit ne prend tout son sens que si on le relie aux CONFESSIONS de Jean-Jacques Rousseau auxquelles il renvoie régulièrement et apparaît même comme un correctif à cette autobiographie célèbre .
Le narrateur : François, le frère dont il est peu question dans LES CONFESSIONS, se réintroduit ainsi dans la vie de du célèbre écrivain "Quant à ton frère François, tu ne le mentionnais que trois ou quatre fois . Pour un homme qui prétendait dire la vérité toute entière, tu te faisais d'elle un image bien singulière, à telles enseignes que je pensai qu'il serait plaisant d'administrer à ces pompeuses confessions la correction qu'elles méritaient " .
Lui, n'écrit pas pour répondre à des attaques, pour se justifier ou paraître vertueux, comme Jean-Jacques dans lequel il voit ne voit qu'un des « plats raisonneurs qui veulent apparaître comme des sages » . Il ne se confesse pas; il relate seulement sa vie, celle d'un"débauché patenté" à qui le titre LES CONFESSIONS déplut parce qu'il "puait la sacristie et l'encens refroidi " . Son récit, à lui, dégage une odeur de libertinage, bien dans la tradition des récits licencieux du 18e siècle .

Il comble les vides des CONFESSIONS en relatant les difficultés du couple des parents : Suzanne /Isaac Rousseau démythifiant ainsi quelque peu l'image du père donnée par Jean-Jacques . de plus, il revendique sans vergogne d'être l'auteur de la détérioration du peigne de Mademoiselle Lambercier et jette un regard ironique sur cette scène fondatrice pour la personnalité de Jean-Jacques, emboîtant ainsi le pas aux premiers lecteurs des CONFESSIONS " Cette historiette, en faire une histoire ? Tes anciens amis, les Encyclopédistes se moquaient de toi "
Un règlement de compte entre frères, en quelque sorte …...

Signalons toutefois que à ce frère qu'il n'a guère apprécié dans sa jeunesse, il rend un réel hommage en le présentant comme un des esprits novateurs dont se sont réclamés les révolutionnaires . Il juge même d'un oeil amusé les excès d'admiration que ceux-ci lui portaient.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}