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Critique de LoupAlunettes


Nous ne savons pas précisement au début si les jeunes héroïnes rêvent leur aventure afin d'échapper à la morne vie trop bien cadrée par les adultes d'Abbey Road ou si une vie au-delà du miroir il y a vraiment.

Il ne fait aucun doute en tout cas quant à l'influence de monsieur Lewis Carroll qui est bel et bien passé par ici ou bien par là, tel un lapin ou un chat blanc. Attention! Suivre le chat blanc aux yeux rouges est fortement recommandé pour entrer dans l'univers de non sens d'Alvénir imaginé par Audren!


L'attachement au récit se crée sans difficulté et même avec délice, les personnages animés d'une malice et d'un caractère bien trempé forment une bande d'adorables maraudeuses du clair de lune en mission de sauvetage. Imaginez une petite troupe en jupons se glissant à pas de loup entre les pierres et les fourrées pendant qu'Abbey Road dort à poings fermés, suivie d'une soeur Eulalie excitée et convaincue du bienfait de la mission.


Les dialogues sont amusants, tendres, piquants, complètement à contrario de l'atmosphère rustique et volontairement ennuyeux du fond de scène. Nous sourions aux petites pensées existentielles de Joy, naïves mais pourtant animées d'un regard juste, à échelle d'enfant. du bon sens qu'elle met en en exercice afin de compenser les bons conseils des parents qu'elle n'a plus. Les transgressions de Margarita manifestant son libre-arbitre avec un humour insolent laissent les religieuses pantois et nous rendent fans de ces petites phrases bien senties. Oui, l'écriture est fraîche et doucement spirituelle. Audren nous ravit et continue de ne pas contourner les habituelles questions de la vie, de la mort, celles qui agissent comme du poil à gratter sur les parents embarrassés. Les choses sont évoquées avec simplicité, naturel et une grande liberté de parole, au grand dam des religieuses qui préféreraient plus de réserve et privent régulièrement les héroïnes de dessert à cause notamment du duo de pestes jumelles Louise et Jessalyn. Tout peut être bon à dire si il est dit avec sincérité et tact. Il est bon, il est vrai, de se poser des questions, cela fait grandir et mûrir. le groupe va peu à peu décider de ceux qui est le mieux pour leur bonheur. La complicité des amies est attendrissante.


En tout cas, sans précipitation effrenée dans la narration, nous voyageons dans l'imaginaire. Un reflet d'une seconde Margarita qui ne vous lache pas, une voix mystérieuse qui ouvre et ferme les portes du temps en chantonnant en latin, une grande chouette faite femme en costume deux- pièces et un diable vert. Abbey road et ses souterrains peuvent vous en promettre.


Comme le dit Joy époustouflée et excedée par tant d'incroyable « …je crois bien que j'allais m'évanouir. C'en est trop ! Cette nuit n'avait été qu'une succession de choses impossibles… ».

Et pourtant, cela ne fait que commencer, croyez-moi.
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