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Critique de moertzombreur


On suit le destin d'un homme, Pascal, depuis les années 70 jusqu'à nos jours, il va être un précurseur dans le domaine des nouvelles technologies de l'information. le livre est divisé en trois parties : Minitel, Internet, 2.0. On peut lire en interlude, entre chaque chapitres, le texte qui donne son titre au roman, il est écrit par Pascal, et se divise en parties steampunk, cyberpunk et biopunk. L'auteur y fait appel à des théories scientifiques : la thermodynamique, le mouvement perpétuel, l'entropie, la démonologie, la cybernétique, parlant des scientifiques spécialisés dans ces domaines, Maxwell, Brown, Shannon, Boltzmann, Szilard ou Wiener, de philosophes comme Leibniz ou Deleuze ou d'auteurs de SF comme Gibson et son Neuromancien ou Dave Egan. L'information devient une nouvelle quantité de la physique, ce statut opère un renversement conceptuel, la thermodynamique devenant une branche de l'informatique, et le personnage principal de l'histoire va chercher à pirater le temps en trouvant un bio-réceptacle à l'information humaine, trouvant ainsi une solution à l'inexorable dégradation de l'énergie. Avec ce roman l'éditeur Gallimard a trouvé son Michel
Houellbecq, le côté visqueux en moins, un ouvrage qui rebutera peut-être tous ceux qui sont allergiques à l'informatique, néanmoins tout l'arrière plan historique est très bien documenté, les « presque » vieux qui ont vécu la naissance du minitel, et l'apparition des premiers ordinateurs visant le grand public, vont pouvoir découvrir dans les moindres détails les coulisses de cet genèse révolutionnaire qui présida au passage du XXe au XXIe siècle. Et même si on a parfois l'impression d'avoir un essai, un peu ardu pour certains passages, entre les mains, le style d'écriture
correspond parfaitement à l'esprit du personnage principal, qui porte à la fois le nom d'un philosophe et mathématicien célèbre mais aussi celui d'un langage de programmation, ce qui explique parfaitement les passages purement analytique, son côté de plus en plus misanthrope, cette manière qu'il a de toujours calculer en imaginant ses nouveaux projets, et de se rapprocher ainsi de manière asymptotique d'un dieu.
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