Je suis déçu. Mais il est possible que ma déception soit liée à mon expérience de lecture de ce roman, très hachée.
Nombreux sont les lecteurs de
Pevel à connaitre les Lames du Cardinal, même si, selon moi ce ne sont ces romans que je préfère. Et je le regrette presque tellement l'idée de départ est bonne : des mousquetaires et des dragons. Pas besoin d'en dire plus, l'imaginaire frétille dès que ces mots sont prononcés.
On retrouve un nouveau groupe de Lames, ainsi quelques figures connues issues des romans de
Pevel. On retrouve des éléments qui rappellent les romans originaux :
le recrutement des Lames, quelques duels épiques, les descriptions des rues de Paris, des rituels A ce titre, on sent que l'auteur qui n'écrit pas mal du tout, met en oeuvre ce qu'il faut pour qu'on ressente le goût de ce qui nous a plus.
Hélas, il y a à la fois trop et trop peu. Trop de fantasy. Là où les Lames luttaient contre des complots matinés de magie, où leur héritage étaient présents, mais leurs pouvoirs occultes rares et terribles, on a une débauche d'effet spéciaux qui ne m'a pas convaincu.
L'épisode final, un siège, m'a semblé trop long et interminable ce qui fait que la tension retombe. Je n'ai pas compris par ailleurs où d'où sortait ce nouveau capitaine, Clément-Lefert, trop peu d'explication. L'expédition au tombeau de Charlemagne est trop peu exploitée pour être intéressante. le twist final semble arriver comme un cheveu sur la soupe
Il y a de bonnes idées, et des très bonnes, comme la petite sortie à Saint-Malo. Normand, j'apprécie, le petit détour par t'cheu mé.
Rôliste, j'ai l'impression qu'il s'agit de la novellisation d'une campagne, avec des décors variés et hauts en couleurs, cadre d'un certain type d'action ( infiltration, enquête, bataille, course poursuite,...)mais d'une histoire pas assez équilibrée et qui au fond, ne se tient pas.
Au final, le résultat est loin d'être honteux, et on sent la sincérité de l'auteur. Mais je suis déçu.