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Critique de VALENTYNE


Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman avec comme idée de départ une idée aussi originale : l'auteur met en scène une famille « presque normale ».
Il s'agit d'une famille américaine qui a la particularité d'être cannibale. le personnage principal s'appelle Septième. Il est le septième fils d'une fratrie de 12. Fratrie qui est quand même composée d'une fille, le 12eme enfant. Quand la mère à la naissance voit que son 12ème enfant est une fille, elle l'appelle Zéro, parce qu'elle « ne vaut rien ». Tout est dit : cette femme est réellement une mère monstrueuse, tyrannique, qui a traumatisé tous ses enfants.
Pour ma part l'auteur a réussi, à partir d'une idée loufoque, à établir la carte d'une famille qui pourrait se retrouver partout : Athée, chrétienne musulmane, juive…
Il y a toute une galerie de personnages qui sont chacun symbolique d'un membre possible d'une famille : Premier, en constante colère, Deuxième qui se convertit au judaïsme, Troisième, le bon fils avec un QI ne dépassant pas celui d'un enfant de six ans, Septième qui a réussi à se sortir de sa famille, il a trouvé une épouse aimante et il a une petite fille de quatre ans, il a d'ailleurs dit à sa femme qu'il était fils unique et que tout sa famille etait disparue. Huitième et Neuvième sont des jumeaux, des garçons mais qui souhaitent se faire « transformer en fille ». Dixième est homosexuel.
Sixième est décédé lorsqu'il avait justement six ans par conséquent le narrateur Septième ressent énormément de culpabilité vis-à-vis de sa famille.
Vu la galerie de personnages, on se dit que ça va être compliqué à suivre et bien pas du tout, c'est à la fois vif et enjoué, également une analyse assez profonde de la société américaine.
La mère au tout début du livre décède, elle est obèse. Dans cette famille de cannibales, la dernière en Amérique, la tradition est de manger le défunt. Il y a tout un rituel autour de cela, toute une liturgie, des préceptes à suivre à la lettre. Préceptes qui sont psalmodiés par Onclissime, l'oncle des douze enfants de Mudd.
Les enfants du monstre mangeront ils leur mère ?
En tout cas ce roman m'a fait à la fois beaucoup rire (d'excellents passages sur Jack Nicholson, sur les disputes entre enfants devenus adultes….) et à la fois trembler d'effroi…

Un roman décapant !
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