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Critique de Enroute


Dire n'est pas toujours destiné à produire des affirmations ou des descriptions. "Je te promets" ou, devant le maire, "oui, je le veux", sont des actes. Austin étudie ces énoncés particuliers qu'il nomme performatifs. Mais en approfondissant sa réflexion sur les critères qui les distingueraient des autres énoncés, dits constatifs (qui constatent), il se rend compte que la frontière entre eux est poreuse. "Je vous avertis que le taureau va foncer" est certes un avertissement (performatif), mais contient une référence (constatif). Pire, il semble qu'il ne soit pas possible de proposer une forme de performatifs "purs", tous pouvant, selon le contexte, avoir valeur de description ("vous ouvrez la porte", selon le ton employé peut être un ordre ou une constatation).
Austin propose alors une autre classification, entre les énoncés qui "font en disant" (acte illocutoire) et ceux qui engendre une conséquence (perlocutoire).

François Récanati dans la postface suggère que cette réflexion a été inspirée à Austin lar une dichotomie entre des actes institjtionnels qui requièrent des conventions pour être valides (devant le maire, "oui, je le veux" est valide, mais pas "ouais pourquoi pas") et les actes ordinaires. Selon lui, tous les actes reposent sur une intention et celle-ci prend une valeur si elle respecte les formes des conventions existantes. Dans un sens, tous les énoncés se réfèrent à des conventions linguistiques et sociales. Comme par ailleurs la définition de l'acte illocutoire est particulièrement succincte, pour ne pas dire lacunaire, la réflexion d'Austin trouverait son intérêt davantage dans les questions qu'il soulève que dans les réponses qu'il apporte.
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