Il m'a fallu du temps pour le reprendre, abandonné au printemps.
Vivre pour écrire, écrire pour vivre, le virus m'est passé.
Néanmoins, je suis toujours preneur des moteurs d'écriture, confiés au public, sous la forme d'un récit de survivant. Après avoir frôlé la mort, le médecin psychiatre cesse d'exercer, fidèle à l'appel intérieur, réveil d'une urgence latente, celle d'écrire, afin d'éroder un moi rétif et d'ensuite atteindre les autres.
Cette introspection autobiographique requiert une attention soutenue, exige du lecteur la patience de suivre un cheminement très cérébral vers l'essence du mouvement d'écriture.
Donner forme à l'informe en soi,
exorciser la solitude,
accepter une fragilité fertile,
faire de la maladie un support de renouveau,
voilà ce que dit
La voix écrite, d'un verbe extrêmement travaillé, tantôt austère, tantôt vibrant d'une démarche inspirée.
J'ai accepté de suivre
Patrick Autréaux.
Je ne regrette rien mais ne rééditerai pas l'expérience.