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Citations sur Oedipe et neurones. Psychanalyse et neuroscience : un.. (55)

On me reproche parfois d’avoir inventé la camisole chimique. Mais on a sans doute oublié le temps où, médecin de garde dans la Marine, j’entrais dans le pavillon des agités avec un revolver et deux solides infirmiers parce que les malades crevaient dans des camisoles de force, transpirant et hurlant, ou bien, quand ils n’étaient pas dans une camisole de force, vous regardaient et vous tombaient dessus […].
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« Dans chaque boite de psychotropes que nous exportons, n’y aurait-il pas aussi une certaine idée de la science et du soin ?
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Parce que son objectif avoué est de restaurer l’intégrité du désir inconscient, la psychanalyse est émancipatrice et ébranle la légitimité de l’ordre fonctionnement répressif des instances en places (sociales, culturelles, esthétiques, morales…). D’ailleurs –ce n’est peut-être pas la meilleure preuve- de nombreux mouvements gauchistes ou ultra-gauchistes se sont emparés après 1968 de la psychanalyse, le plus souvent dans sa version lacanienne, pour en faire un de leurs chevaux de bataille, pendant que certains analystes gauchissaient leurs pratiques (composition sociologique de la clientèle, honoraires et temps de séance effondrés, etc.). […]
A l’inverse, on peut rappeler qu’elle s’adresse traditionnellement à une élite sociale (cf. ses premiers praticiens, ses premiers patients) : celle qui a accès au discours, à la culture, au temps, et à la capacité d’investir dans un projet de mieux-être de cette nature. Certains analystes soutiennent même que les indications doivent s’ajuster tant au capital culturel du patient qu’à sa pathologie, prenant acte d’une hiérarchie socioculturelle qui se coulerait dans une hiérarchie thérapeutique.
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A court terme, la régulation –c’est-à-dire l’adaptation des apports aux besoins- résulte à la fois de l’adaptation des durées de satiété aux volumes des repas, et de ceux-ci aux propriétés nutritives des aliments. Cependant, deux dispositifs complémentaires de réassurance de cette régulation ont été identifiés. / Le premier est le mécanisme lipostatique. Sauf perturbation de ce système dans l’obésité, l’élévation de la masse des réserves grasses au-delà d’une certaine marge facilite une lipolyse. A l’inverse, un amaigrissement facilite une reconstitution de la réserve. […] / Le second dispositif de réassurance est celui d’une fuite d’énergie. Il est constitué par la production d’extrachaleur après le repas dissipant une part des calories prises en excès. Le tissu adipeux brun, véritable calorifère, est responsable de cette fuite d’énergie comparable à la diurèse aqueuse dans l’hyperhydratation.
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Il est possible que, sur le plan épistémologique, la démarche de la pensée biologique n’aurait pas été la même s’il n’y avait pas eu Freud et, avant Freud d’ailleurs, la mythologie grecque, qui fut en quelque sorte le préfreudisme.
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[…] nous montrons par exemple pourquoi l’appétence ou la préférence pour le salé peut varier beaucoup dans une même fratrie : nous montrons qu’une préférence excessive pour le sel peut être due à l’hyperproduction d’angiotensine au cours de la grossesse et ceci parce que la mère de tel enfant a vomi pendant sa grossesse alors qu’elle n’a pas vomi pendant la gestation de l’enfant suivant. […]
Précisons que le vomissement n’agit pas en tant que tel, mais par la déshydratation extracellulaire qu’il entraîne, puisqu’un vomissement est une perte simultanée d’eau et de sel. L’enchaînement est le suivant : cause psychosomatique ou pas, vomissement, déshydratation extracellulaire, sécrétion régulatrice d’angiotensine et d’aldostérone, action transplacentaire sur l’enfant, et propension de ce dernier à préférer le sel tout au long de sa vie.
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Finir une analyse, c’est être capable de renoncer à beaucoup d’illusions, à sa toute-puissance infantile et à celle projetée sur l’analyste ; mais aussi à l’idéal de la « toute santé mentale », ce qui signifie pouvoir tolérer les souffrances inhérentes à la vie, la dépression, l’angoisse, pouvoir avoir peur de la mort.
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[…] si la névrose ne comportait pas quelque gratification (« bénéfices secondaires »), ce mode de fonctionnement serait intolérable : si, quand je suis déprimé, on me fait des petits plats et que je les adore ne serais-je pas fou d’abandonner ma dépression J’oublie alors que des relations positives avec autrui pourraient occasionner les mêmes plaisirs que je crois devoir payer ici par ma dépression.
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[…] pour moi, toute la pathologie dépend de la façon dont on peut ou non contrôler son environnement par l’action.
J’avais trouvé, entre 1970 et 1974 […] que, lorsqu’il y a inhibition de l’action, il y avait augmentation de la cortisolémie. Tout le monde sait également que le cortisol détruit le système immunitaire. […] Le système vasculaire est rétréci, contient trop de liquides et toute une pathologie en dépend (hypertension, infarctus).
Maintenant, en ce qui concerne l’inhibition du système immunitaire, on appelle cela la « neuro-immunomodulations ». J’ai d’abord mis en évidence les aires cérébrales qui aboutissaient à ce que j’ai appelé l’ « attente en tension » du moment où l’on peut agir. Si ça ne dure pas longtemps, ça va ; et cela peut même parfois vous sauver la vie. Mais si par exemple vous êtes ouvrier chez Renault, que la tête du contremaître ne vous revient pas, vous ne pouvez pas lui casser la figure parce que l’on vous poursuivrait ; vous ne pouvez pas fuir parce que vous seriez au chômage ; vous ne pouvez pas lutter. Vous êtes en inhibition d’action. Vous libérez alors vos glucocorticoïdes et détruisez votre système immunitaire : les ennuis arrivent.
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Finalement, n’est-il pas vrai que le psychanalyste est l’objet d’un transfert par lequel le passé vécu se remobilise et se répète dans la relation analytique, permet de revivre les représentations de l’objet initial d’attachement ? Ainsi son empathie lui permet-elle de revivre à son tour ces relations émotionnelles, bien ou mal accordées, et de les énoncer dans ses interprétations reconstructrices qui sont le fruit de son travail d’archéologue.
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