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Critique de dannso


Ce livre parle de sujets ô combien et tragiquement actuels : le réchauffement climatique et ses impacts sur la planète, et les guerres, et conséquence des deux, les réfugiés. Ce sont des thèmes graves, qui pourraient faire craindre un livre noir, pessimiste. Il n'en est rien.

Sans éluder aucun des deux sujets, l'auteure nous livre un livre subtil, riche de personnages, de paysages, d'échanges et d'amour.
Liouba allie dans son métier de journaliste environnementale celui de ses deux parents, un père botaniste, une mère journaliste, tous deux assassinés pour leurs actions. Talal est photographe de guerre : la photographie « transmet parfois la poésie de façon plus immédiate que le récit. C'est peut-être plus facile d'y croire, quand on l'a directement sous les yeux. »
Ils vont se croiser et se recroiser au gré de leurs reportages : l'une raconte des histoires de forêts, l'autre photographie des guerres et des réfugiés.
Les deux sont orphelins : « Elle se demandait si les orphelins s'attiraient naturellement, où qu'ils soient dans le monde, comme s'ils émettaient entre eux un signal reconnaissable, à leur insu. »

Ce livre aux sujets graves nous conte l'espoir, malgré tout, l'espoir de ces hommes qui plantent inlassablement des arbres ou étendent des draps blancs sur les glaces pour limiter leur réchauffement, l'espoir de ces hommes et femmes qui décident un jour malgré tout de fonder une famille. Il nous conte aussi la nature, décrite de façon si poétique parfois, si tragique à d'autres moments. Et il nous conte aussi l'amour, celui qui unira Liouba et Talal, qui s'exprimera lentement, même s'ils se sont reconnus dès la première rencontre. L'amour aussi entre eux et ceux qu'ils rencontrent au cours de leurs voyages et dont ils relatent les combats.

Un très beau roman, que j'ai lu lentement, pour mieux savourer l'écriture si belle.
Merci aux éditions Julliard pour ce partage #Lesconfluents #NetGalleyFrance



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