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Critique de andman


andman
20 septembre 2015
Écrivain d’origine malaisienne, Tash Aw, jouit d’une belle notoriété en Asie du Sud-Est. Comme bon nombre de romanciers asiatiques, sa plume a un je-ne-sais-quoi qui séduit d’emblée.

Son deuxième roman publié en 2009, “La carte du monde invisible”, a pour cadre l’Indonésie des années 60. Longtemps sous domination hollandaise, cet immense archipel a acquis son indépendance en 1945. Fer de lance du Mouvement des pays Non-alignés, son président Soekarno voit son pouvoir autoritaire de plus en plus contesté par une opinion publique partagée entre les idéaux communistes et les thèses nationalistes.

Dans ce contexte politique extrêmement tendu, le lecteur fait la connaissance d’un orphelin de seize ans, Adam, alors même que les militaires de Soekarno arrêtent son père adoptif, un peintre hollandais prénommé Karl.
Abandonné à la naissance, Adam n’a qu’un très vague souvenir de ses premières années à l’orphelinat. La seule certitude à laquelle il se rattache est l’existence d’un grand frère adopté avant lui par une famille dont la trace se perd dans la Malaisie voisine.
Sillonnant un pays où bruissent les désirs de changements radicaux, Adam à l’inverse ressent le besoin impérieux de clarifier les zones d'ombre entourant son passé.

Fort éloigné des plaisirs insouciants de Bali, ce roman de Tash Aw présente l’avantage de donner une image réaliste de la société indonésienne avec une immersion au cœur de Jakarta, la mégalopole grouillante de monde avec ses bidonvilles à perte de vue.
Comment passer sous silence la personnalité finement brossée de Margaret, chez qui Adam trouve refuge : cette quarantenaire, un temps amoureuse de Karl, est si attachante !
L’auteur aime ses personnages et décrit leurs particularités, leurs manies, leurs petits défauts avec bienveillance si bien que l'on a l’impression au fil des chapitres de les connaître de longue date. Cette identification qui coule de source donne une saveur particulière à ce long roman.

“La carte du monde invisible” : vous plairait-il de l’explorer plus en détail ?
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