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Critique de Analire


Gaël Aymon est un auteur jeunesse français que j'avais découvert au travers d'une histoire illustrée, Les grandes années : le vide grenier, que j'avais apprécié parcourir. J'étais curieuse de découvrir sa plume plus en profondeur, par le biais d'un roman jeunesse plus conséquent. J'ai donc commencé Et ta vie m'appartiendra.

C'est l'histoire d'Irina, une jeune fille défavorisée, qui vit seule avec sa mère, alcoolique. À la mort de sa grand-mère, Irina reçoit un héritage tout particulier : un talisman censé réaliser tous ses désirs. Elle confie son secret à sa meilleure amie Halima et ensemble, elles vont expérimenter cette mystérieuse peau. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'à chaque voeu formulé, le talisman diminue et la vie de son détenteur diminue avec lui.

Ce roman est une sorte d'hommage au roman d'Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, dont l'intrigue est identique. Seulement ici, Gaël Aymon met ce grand classique de la littérature française à la merci des plus jeunes, en ajoutant des éléments de fiction supplémentaires au chef-d'oeuvre d'origine. Pour tout vous avouer, je n'ai jamais lu La Peau de chagrin, mais ce roman m'a bien donné envie de le lire. Découvrir Balzac dans un style fantastique m'intrigue particulièrement.

Pour en revenir à Et ta vie m'appartiendra, malheureusement, ma déception est grande. L'idée de reprendre le roman De Balzac dans un contexte plus jeunesse est intéressante, mais la construction globale du récit est trop imprécise et alambiquée. J'ai eu beaucoup de mal à pénétrer dans l'histoire, que je trouvais trop morcelée : le récit est découpé en trois grandes parties, mais j'ai trouvé qu'aucune d'elles n'étaient complètement finies. le décor n'était pas planté que déjà, une nouvelle partie apparaissait, venant rendre caduque la précédente.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, à la comprendre et surtout à y croire. Tout paraît trop gros, trop surréaliste. La mère d'Irina meurt tragiquement et pourtant, la jeune fille n'est pas autant affectée qu'elle le devrait. Irina devient extrêmement riche grâce à la peau et pourtant elle semble ne pas chercher à dépenser l'argent, comme toute personne dans son cas l'aurait fait. Bref, que de passages souvent absurdes, à la limite de l'entendement, qui ne m'ont pas aidé à m'imprégner de l'histoire.

De plus, j'ai trouvé les personnages mal construits, pas attachants du tout, parfois même antipathiques. Ils usaient d'un langage grossier, semblaient bipolaires, changeant d'humeur en quelques paragraphes à peine. Je les ai trouvé tellement exécrables qu'à cause d'eux, j'ai peiné à vraiment m'intéresser à l'histoire.

Une lecture qui avait du potentiel, mais qui s'avère être une amère déception. Je remercie quand même Gaël Aymon de m'avoir donné envie de lire La peau de chagrinDe Balzac !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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