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Critique de migdal


Magnifique et perturbant ce roman choral met en scène, dans un pays subissant la charia, une veuve Bilqiss, poursuivie pour avoir transgressée la tradition religieuse, son juge Hassan et une journaliste Léandra, envoyée spéciale d'un média international.
Libre penseuse, Bilqiss revendique son acte et ambitionne mourir lapidée.
Femme « émancipée », la journaliste incarne la parfaite JAP (Princesse, Juive, Américaine) … totalement déconnectée de la réalité locale et de la culture orientale.
Magistrat soumis aux pouvoirs ambiants, Hassan interroge Bilqiss avec une écoute étonnante qui glisse progressivement vers une complicité séductrice.
Saphia Azzeddine se sert du tribunal et donne la parole à l'inculpée qui révèle une posture d'accusatrice menant un réquisitoire implacable contre l'obscurantisme. C'est brillant et éclairant.
Le dialogue avec la journaliste illustre le choc de civilisation qui sépare l'occident de l'orient et c'est fort instructif.
Mais, à mon regret, l'intrigue dérape dans le morbide quand la veuve confesse avoir assassiné son époux avec la complicité de mercenaires étatsuniens, et cet homicide brise l'admiration qu'elle suscitait et brouille le message véhiculé par la romancière. Dommage !
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