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Critique de lepinecedric
Dans ce premier roman, Valérie Baud livre le récit d'Aurore, une femme qui décide enfin d'écouter ses émotions. Elle doit dès lors faire face à l'hostilité de son époux qui ne voit pas d'un bon oeil son épanouissement. Elle découvre alors éberluée que celui-ci est non seulement homophobe mais aussi biphobe et polyphobe, entre autres peurs haineuses. Car Aurore va découvrir, au fil de sa propre affirmation au monde, que son bonheur était d'autant plus fragile qu'il devait répondre à certaines normes sociales lourdement établies. Ainsi, son mari devient stupidement agressif lorsqu'il apprend les sentiments de son épouse pour une jeune femme alors qu'elle l'aime encore : il se prive ainsi d'un élargissement de ses perspectives de vie à travers la découverte du polyamour ! Aurore en revanche au fil de ses expériences chemin faisant s'affirme comme jamais auparavant en société et gagne en assurance dans son travail même. Chaque étape de sa vie constitue dès lors une nouvelle prise de conscience de l'étendue des possibles en matière amoureuse que d'aucuns aimeraient enfermer dans un unique modèle hiératique : le couple, marié avec enfants, monogame hétérosexuel aux tâches prédéterminées entre les genres.
Le cheminement à la première personne du récit d'Aurore est d'autant fascinant que celle-ci ne cesse de déconstruire des modèles préétablis pour enfin vivre sa vie en se respectant elle-même et les personnes qu'elle aime. Valérie Baud fait ainsi un parallèle subtil entre les ouvriers d'une entreprise qui doivent cesser de subir les ordres d'un employeur dans une relation de servilité stricte, et l'individu qui fait semblant de vivre sa vie en reproduisant à la lettre les codes sociaux préétablis du bonheur et de la réalisation de soi. Ce roman est à cet égard d'une grande contemporanéité dans sa volonté de questionner ce qu'est la liberté d'être femme et d'aimer sincèrement à l'heure actuelle. Par sa forme même de chronique initiatique, le livre de Valérie Baud permet une audacieuse remise en question des amours humaines comme peu d'auteurs et autrices émérites traitant de sujets similaires n'osent en parler. Un audacieux et vibrant récit pour déciller ses yeux sur soi et son environnement humain.
Lien : https://blogs.mediapart.fr/e..
Le cheminement à la première personne du récit d'Aurore est d'autant fascinant que celle-ci ne cesse de déconstruire des modèles préétablis pour enfin vivre sa vie en se respectant elle-même et les personnes qu'elle aime. Valérie Baud fait ainsi un parallèle subtil entre les ouvriers d'une entreprise qui doivent cesser de subir les ordres d'un employeur dans une relation de servilité stricte, et l'individu qui fait semblant de vivre sa vie en reproduisant à la lettre les codes sociaux préétablis du bonheur et de la réalisation de soi. Ce roman est à cet égard d'une grande contemporanéité dans sa volonté de questionner ce qu'est la liberté d'être femme et d'aimer sincèrement à l'heure actuelle. Par sa forme même de chronique initiatique, le livre de Valérie Baud permet une audacieuse remise en question des amours humaines comme peu d'auteurs et autrices émérites traitant de sujets similaires n'osent en parler. Un audacieux et vibrant récit pour déciller ses yeux sur soi et son environnement humain.
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