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Critique de afriqueah


Babeuf Ecrits Claude Mazauric

C'est avec émotion, que seul Hulot, qui a écrit un billet comprendra, que je viens grâce à lui de lire Claude Mazauric, édition 1988, qui compile les écrits de Babeuf connu comme le premier communiste.
Babeuf est arrivé à rêver et lutter avec intégrité ( en ces temps troublés où les intrigues dominent) pour « un bonheur commun » parce qu'il a connu de près le droit féodal des « terriers » ou ensemble de lois qui précise et recense le nombre et la nature des terres. Autrement dit, pour le compte d'un notaire, Babeuf devient arpenteur-géomètre des terres des nobles qui ignoraient leur étendue, et qui ont « usurpé » quand ils le pouvaient le partage des terres.
« Ce fut dans la poussière des archives seigneuriales que je découvris les mystères des usurpations de la caste noble » écrit Babeuf.
Sous l ‘Ancien Régime , ils ne payaient pas d'impôts, ces nobles et ces bourgeois terriens, ils louaient leurs terres à des fermiers , qui eux, payaient les différents impôts.
1. les aides ( droits de circulation et de douane entre les différentes régions) ,
2. la gabelle( impôt sur le sel , monopole royal, )
3. le champart ( droit des seigneurs possédant la terre de prélever une partie des récoltes accomplies par les paysans )
En Picardie, ces impôts sont prélevés avec bien plus de sévérité et d'obstination que dans d'autres régions, de même que la gabelle ne s'applique pas à la Bretagne ou à l'Artois. ( d'où trafics bien entendu. )
Dans les campagnes picardes surpeuplées, de plus, les droits ancestraux comme :
4. le droit de glanage( droit pour les paysans de ramasser tout ce qui est à terre, fruits, pommes de terre , céréales , et on pense au tableau de Millet : les glaneuses)
5. le droit de vaine pâture ou droit de faire paitre son bétail sur les bords du chemin, et aussi après la récolte.
6. usage des taillis communaux,
sont supprimés, les propriétaires terriens clôturent maintenant qu'ils connaissent l'étendue de leurs biens.

Ces impôts ne sont pas prélevés sur les plus indigents, brisés par la faim et la misère cependant ils touchent les moyennement pauvres, ou , comme dit Babeuf, « les vingt quatre millions de ventres creux », par opposition au « million doré » .
Babeuf a beaucoup écrit et ses écrits ont été gardés par les autorités lorsqu'il était emprisonné, c'est à dire une grande partie de sa vie, puis ont été repris et analysés par les historiens, dont Mazauric.
Babeuf s'intéressait au partage des terres, à sa repartition égalitaire, et jamais n'a prêché dans ses journaux dont « le Tribun du peuple » la violence et le sang. Il appelle à la vigilance et lui même lorsqu'il fonde la « Conspiration des égaux », organisme révolutionnaire « premier exemple dans l'histoire d'un parti révolutionnaire semi-clandestin », se méfie.
Il a raison, il est dénoncé, condamné à mort, et ce sera, dit Mazauric, son cadavre qui sera hissé jusqu'à la guillotine.
Merci de tout coeur à Fred (Hulot).
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