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Critique de beklf
*Critique qui couvre les deux tomes de Adrastée*
Avec Adrastée, c'est d'abord la dimension visuelle qui frappe, et cela presque à toutes les pages. Souci du détail, couleurs, construction des pages à l'aide de vignettes de différentes tailles, "angles de vue", lignes de fuite multiples, jeux sur la transparence ou les arrière-plans, c'est un régal. L'impression qui s'en dégage est à la fois de l'ordre de la profusion, de la profondeur et parfois du vertige lorsqu'elle accompagne l'état d'esprit du personnage principal. Celui-ci, un roi qui ne peut pas mourir, va trouver les dieux de l'Olympe pour comprendre le sens de sa vie. Et comme dans tout mythe, la réponse attendue, espérée, n'est pas forcément le plus important. L'environnement mythologique est subtilement dosé, à travers les lieux qui paraissent sans âge et à travers les personnages croisés : de Héraclès, de retour de l'un de ses travaux, aperçu au coin de la rue, jusqu'au géant Talos affrontant le roi immortel, en passant par les interventions des dieux pour aider ce "héros" en quête. Comme Oedipe ou Ulysse, il est prisonnier de son destin et le fait d'ailleurs de lui faire croiser à la fois le Sphynx et Polyphème n'est sans doute pas un choix anodin de la part de l'auteur. Au final, Mathieu Bablet livre une oeuvre à plusieurs niveaux de lecture, scénaristiques et graphiques, qui est si réussie qu'elle semble être une adaptation d'un mythe authentique.
Avec Adrastée, c'est d'abord la dimension visuelle qui frappe, et cela presque à toutes les pages. Souci du détail, couleurs, construction des pages à l'aide de vignettes de différentes tailles, "angles de vue", lignes de fuite multiples, jeux sur la transparence ou les arrière-plans, c'est un régal. L'impression qui s'en dégage est à la fois de l'ordre de la profusion, de la profondeur et parfois du vertige lorsqu'elle accompagne l'état d'esprit du personnage principal. Celui-ci, un roi qui ne peut pas mourir, va trouver les dieux de l'Olympe pour comprendre le sens de sa vie. Et comme dans tout mythe, la réponse attendue, espérée, n'est pas forcément le plus important. L'environnement mythologique est subtilement dosé, à travers les lieux qui paraissent sans âge et à travers les personnages croisés : de Héraclès, de retour de l'un de ses travaux, aperçu au coin de la rue, jusqu'au géant Talos affrontant le roi immortel, en passant par les interventions des dieux pour aider ce "héros" en quête. Comme Oedipe ou Ulysse, il est prisonnier de son destin et le fait d'ailleurs de lui faire croiser à la fois le Sphynx et Polyphème n'est sans doute pas un choix anodin de la part de l'auteur. Au final, Mathieu Bablet livre une oeuvre à plusieurs niveaux de lecture, scénaristiques et graphiques, qui est si réussie qu'elle semble être une adaptation d'un mythe authentique.
