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Critique de Shaynning


Troisième tome de la série, nous retrouvons Pétronille, qui vit dans son chaudron géant renversé, vivant désormais avec une chauve-sourie chauve, Écho. Elle amorce sa deuxième leçon de sorcellerie, celle qui lui permet de créer de l'eau et du feu. Son petit kiosque comporte maintenant des poils de chauve-sourie et de la bave de crapaud au pamplemousse. Alors qu'elle va prendre le thé chez Ursule, elle apprend que son ami nain ( dont le nom m'échappe toujours) souffre d'intolérance au gluten ( à ne pas confondre avec la maladie coeliaque, qui est l'allergie au gluten). Un détail en apparence anodin qui aura son importance quand Pétronille se verra confier la mission de ramener du sirop de mandragore par la plus belliqueuse sorcière de Berg-à-Mottes, dont Ethel est l'élève. Une mission délicate, car si la petite sorcière en herbe échoue, Ethel aura la mission de détruire son commerce. Lorsque Pétronille trouve un lot de mandragores, un problème majeur se pose: leur hurlement rend sourds après cinq minutes d'exposition! Pétronille devra trouver un moyen d'extirper les plantes, mais aussi de produire un sirop qui ne nécessite pas de les couper en morceaux.

Après trois tomes, je constate un élément qui m'amuse et me ravie. Dans les trois tomes il est question d'animaux et d'une procédure soit cruelle ou douloureuse les concernant pour en tirer un ingrédient. Et chaque fois, Pétronille parvient à trouver une alternative qui n'est pas dommageable pour eux. On peut donc faire le lien avec les valeurs actuelles sur la cruauté animale, que ce soit pour les produits de beauté dont les animaux servent de cobayes pour des tests ou les conditions de vie des animaux qui seront consommés pour leur viande ( ou autre). En cela, les romans de Pétronille sont très modernes et très pertinents. Sa créativité et ses qualités morales donnent naissance à de nouveaux procédés et ont peut imaginer que cela aura ultimement un impact sur le monde des sorcières.

Je suis bien contente de revoir la chauve-sourie adorable qu'on a vue dans le tome 2 et elle vit maintenant avec Pétronille.

Il y a aussi ce petite passage où Pétronille établit son budget - sujet très rare en Jeunesse! Elle a donc un sens des priorités qui se développe et une capacité à s'organiser.

Dans ce tome, on abordera un tabou de sorcière: les vêtements de couleurs. Pétronille en a fait sa marque de commerce, mais on apprend qu'elle n'est pas la seule à aimer les couleurs claires. Peut-être serait-il temps de revoir les canons esthétiques qui prédominent? On verra bien, mais en attendant, on peut faire le pont avec nos canons esthétiques à nous, donc l'éternel rose féminin.

Autre grande nouvelle: Pétronille a une amie, la sympathique Séraphine, à la peau chocolat et portant des lunettes. La jeune fille se fait un cercle social de plus en plus grand et aussi de plus en plus solide. Comme on dit. "elle gagne à se faire connaitre"

C'est donc un autre roman dévoré rapidement, très créatif et pertinent. Dans la catégorie des romans à gros caractère, c'est définitivement le meilleur.

Je souligne également les images très mignonnes de Boum, notamment ses jolies mandragores, Écho et ses chauve-souris à poil longs. Un beau travail qui sied bien à l'histoire.
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