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Critique de Niratrem
Septembre 1870, le siège de Paris fait rage. La défaite française, qui entraînera l'exil de Napoléon III, n'est plus qu'une question de jours. Une guerre - ou plutôt une humiliation stratégique - coincée entre les conquêtes Napoléoniennes et la Grande guerre. Une déroute cinglante qui conduira fatalement l'Europe du 20e siècle sur le chemin de sa destruction. En France particulièrement, la perte de l'Alsace-Lorraine provoquera cette frustration, cette haine du "Boche" que cinquante ans de diplomatie auront dû mal à faire disparaître. Un conflit qui a tourné définitivement le chapitre de l'Empire pour écrire une nouvelle page de notre histoire : la République.
Tous ces enjeux géopolitiques, Émile Poulain ne s'en soucie guère. Blessé lors de l'attaque du village de Champigny par le général Renault, le jeune homme est rapatrié dans un atelier de serrurerie transformé pour l'occasion en ambulance. La guerre oblige, dans l'urgence, à certaines concessions et c'est justement cela qui préoccupe l'esprit de notre soldat : "la peur de la piqûre". Surtout lorsque la piqûre prend la forme d'une amputation comme en témoignent les jambes et les bras de ses infortunés camarades.
Dans ce Paris outragé, dans ce Paris brisé, dans ce Paris martyrisé, dans le vacarme des canons et les gémissements des blessés seul le silence de la mort arrive à se faire entendre. Entendre ? Pas pour notre bougon soldat qui refuse obstinément de se faire opérer, mettant ainsi sa vie en danger. le dévouement de Lucile Delaunaye, la belle volontaire de guerre, suffira-t-il là où la raison médicale et l'affection maternelle de la vieille infirmière ont échoué ?
Ce texte d'une quarantaine de pages d'Adolphe Badin nous offre une parenthèse de douceur au milieu des atrocités humaines. Une écriture plaisante, une fin émouvante (surprenante) , signe d'une bonne nouvelle qui sans être transcendante aurait le mérite d'être plus connue.
Tous ces enjeux géopolitiques, Émile Poulain ne s'en soucie guère. Blessé lors de l'attaque du village de Champigny par le général Renault, le jeune homme est rapatrié dans un atelier de serrurerie transformé pour l'occasion en ambulance. La guerre oblige, dans l'urgence, à certaines concessions et c'est justement cela qui préoccupe l'esprit de notre soldat : "la peur de la piqûre". Surtout lorsque la piqûre prend la forme d'une amputation comme en témoignent les jambes et les bras de ses infortunés camarades.
Dans ce Paris outragé, dans ce Paris brisé, dans ce Paris martyrisé, dans le vacarme des canons et les gémissements des blessés seul le silence de la mort arrive à se faire entendre. Entendre ? Pas pour notre bougon soldat qui refuse obstinément de se faire opérer, mettant ainsi sa vie en danger. le dévouement de Lucile Delaunaye, la belle volontaire de guerre, suffira-t-il là où la raison médicale et l'affection maternelle de la vieille infirmière ont échoué ?
Ce texte d'une quarantaine de pages d'Adolphe Badin nous offre une parenthèse de douceur au milieu des atrocités humaines. Une écriture plaisante, une fin émouvante (surprenante) , signe d'une bonne nouvelle qui sans être transcendante aurait le mérite d'être plus connue.
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