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Critique de Mareteint



17 mai 2003.
Paul semble fier. Il regarde avec amour et admiration la belle et frêle Ana qu'il vient d'épouser.
Un mariage simple, en comité restreint. Seuls les parents proches et les meilleurs amis sont invités à partager ce grand moment de bonheur.
Ana a peut-être jugé que c'était insuffisant, alors pour faire une belle surprise à son cher et tendre, elle a retrouvé et invité quelques amis d'enfance.
Ana jubile mais ne se doute pas un instant qu'un des invités va singulièrement troubler son mari et que la sérénité de son couple en sera complètement bousculée.
Car Joseph, c'est le feu passionnel qui a éclairé l'adolescence de Paul.
Paul, cet enfant non désiré par une mère devenue alcoolique et un père qui préfère la chasse à une vie de famille qu'il tente de fuir par tous les moyens.
S'annonce alors un interminable flash-back (ou analepse) sur l'enfance douloureuse de Paul qui à force d'accumuler les clichés m'a donné le sentiment de dériver insidieusement vers les rives de l'apitoiement.
Un flash-back qui précède un retour en 2003 en deuxième partie et donne toute sa justification à la reminiscence des sentiments de Paul envers Joseph.

Sophie de Baere dénonce ici de manière fort louable les problèmes liés à la maltraitance, l'homosexualité ou encore au harcèlement chez les enfants. Malheureusement, j'ai toujours eu la sensation de rester en marge de cette histoire, n'ayant jamais pu trouver la moindre anfractuosité pour m'accrocher à un récit manquant de beaucoup trop d'authenticité à mon goût.
Et la "rare poésie" annoncée en quatrième de couverture, qui à mon avis a contribué à renforcer l'aspect déjà bien trop romancé de cette histoire, a définitivement eu raison de moi.
J'ai ainsi relevé un florilège d'expressions que j'ai trouvées complètement hallucinantes pour un roman multi-primé et autant plébiscité.

"La maîtresse attendait quelque chose de lui et il faisait ce quelque chose"
"Avançant son front pour laisser à son grand frère le soin d'y coudre un baiser (...)"
"Car c'était là toute la beauté de Blanche : être un pont qui tangue"
"(..)cette attente qui ruisselle en silence"

Parfois, il faut se rendre à l'évidence. Quand ça ne veut pas coller...






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