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Critique de Folfaerie


Dans une petite ville perdue des Nouvelles Galles du Sud, un homme solitaire débarque un beau jour pour s'établir dans la grande propriété qu'il vient d'acheter. Comme tous les inconnus, il attise d'abord la curiosité de ses concitoyens, avant de faire naître la plus complète stupéfaction en réalisant un projet complètement fou.

Un dernier mot enfin pour expliquer ce choix. Cela fait quelques années que l'acteur Russell Crowe, que j'adore, cherche à adapter ce roman à l'écran. Une première tentative il y a 4 ou 5 ans s'est soldée par un échec, mais le projet n'est pas abandonné pour autant. Cela a donc attisé ma curiosité, j'ai acheté "Eucalyptus" et ma foi, je n'ai pas été déçue.
Bon voyage au pays du grand désert rouge...

Certes les Australiens ont souvent des comportements singuliers, mais Holland se démarque particulièrement. En effet, quelques années après son arrivée, il fait venir sa fille, Ellen, âgée d'une dizaine d'années. Et tandis qu'Ellen grandit et gagne en beauté, le père passe l'essentiel de son existence à collecter toutes les variétés d'eucalyptus existantes, parcourant parfois de longues distances pour ramener un palnt. Année après année, inlassablement, le père et la fille plantent les jeunes arbustes et la propriété devient un véritable musée botanique. L'harmonie semble régner sur leur vie et pourtant Holland commence à se préoccuper de l'armée de soupirants qui tentent régulièrement d'apercevoir sa fille, alors âgée de 19 ans. Dans son désir de la protéger d'une vie médiocre, Holland impose une cruelle épreuve à la jeune fille. Il accordera la main d'Ellen à celui qui saura identifier toutes les espèces d'eucalyptus de la propriété ! La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et Ellen assiste, mi-consternée, mi-indifférente, à l'échec répété des candidats au mariage. La mission semble impossible jusqu'au jour où M. Cave, un homme dont les connaissances botaniques sont immenses, se présente. Au même moment, la jeune fille rencontre un inconnu qui hante la propriété familiale. Commence alors une étrange relation entre les deux jeunes gens. L'homme lui raconte chaque jour une histoire inspirée par une essence d'eucalyptus tandis que que M. Cave identifie inexorablement les différents arbres du domaine...

Idée originale et poétique que cette épreuve reposant sur l'identification des arbres, mais le roman est d'abord une très belle histoire d'amour qui frôle la tragédie, et qui semble si bien s'accorder à l'identité australienne. le roman est construit d'étrange façon. Alternant savants paragraphes sur la botanique, des retours sur la vie de Holland et les fameuses petites histoires racontées par l'inconnu à Ellen, "Eucalyptus" parvient à nous donner un panorama étendu de la vie dans ce pays fascinant. Gens et paysages inextricablement mêlés, les uns se nourrissant des autres, personnages rudes et renfermés dont les sentiments s'expriment d'abord dans l'action, des vies solitaires se déroulant dans l'espace immense et déserté de l'Outback... Difficile de savoir ce qui pousse réellement Holland à imaginer pareil stratagème, qui évoque bien certainement les contes d'antan et les romans de chevalerie, et que l'on peine à concevoir à notre époque. Mais je vous l'ai dit, les Australiens sont des gens à part !


Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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