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Critique de okada
Sept nouvelles qui nous plongent dans l'onirisme et la poésie. Sept nouvelles qui saisissent l'instantanéité et la fraîcheur de l'enfance et, plus précisément, l'enfance vue à travers le prisme de l'imagination, une des caractéristiques de l'enfance même !
Les titres des nouvelles sont déjà une invitation à la rêverie : « A la frange de ses cheveux lisses» (une promenade énigmatique dans le crépuscule d'une vie), « le Ballet des coelacanthes à la tombée du jour » (un tableau vivant de Magritte), « le Souvenir du dragon » (une illustration de la façon dont un événement traumatique s'inscrit en nous et se cache dans un recoin de notre inconscient), pour n'en citer que quelques-uns…
Il y a d'abord un style, une langue, travaillée, sensuelle, qui fait appel aux éléments et à la lumière. Au fil des pages, les couleurs, le ciel, la perception du monde sont très présents et créent des tableaux, des climats dans lesquels on se plonge avec délectation. Puis il y a du mystère : les récits ont souvent quelque chose de surréaliste. C'est une douce fantaisie à laquelle nous convie l'auteur. Ses protagonistes sont invités à la lisière du quotidien, parfois passent des seuils étranges devenant des pendants masculins de l'Alice carrollienne. Ainsi l'enfant a-t-il rêvé dans « Tandis que s'amollissent les vagues en dessous des murs » ? Cet homme étrange existait-il ? N'était-ce pas son double, comme si le temps avait été aboli ? Toutes les interprétations sont possibles et cela fait la richesse de cette belle nouvelle !
Enfin, François Baillon sait rendre à merveille les circonvolutions de la pensée, les battements de coeur et l'innocence du regard. On entre dans la peau des personnages, on retrouve son enfance. Ma nouvelle préférée de ce recueil, toujours joliment intitulée « J'irai cultiver des jonquilles, en inventant ma clé des champs » a des allures de conte noir et initiatique qui remue la boue du désir de liberté que chacun a pu ressentir à un moment de sa construction.
Un recueil plein de charme et de surprises, donc, à lire en prenant le temps de laisser sa propre rêverie voyager !
Les titres des nouvelles sont déjà une invitation à la rêverie : « A la frange de ses cheveux lisses» (une promenade énigmatique dans le crépuscule d'une vie), « le Ballet des coelacanthes à la tombée du jour » (un tableau vivant de Magritte), « le Souvenir du dragon » (une illustration de la façon dont un événement traumatique s'inscrit en nous et se cache dans un recoin de notre inconscient), pour n'en citer que quelques-uns…
Il y a d'abord un style, une langue, travaillée, sensuelle, qui fait appel aux éléments et à la lumière. Au fil des pages, les couleurs, le ciel, la perception du monde sont très présents et créent des tableaux, des climats dans lesquels on se plonge avec délectation. Puis il y a du mystère : les récits ont souvent quelque chose de surréaliste. C'est une douce fantaisie à laquelle nous convie l'auteur. Ses protagonistes sont invités à la lisière du quotidien, parfois passent des seuils étranges devenant des pendants masculins de l'Alice carrollienne. Ainsi l'enfant a-t-il rêvé dans « Tandis que s'amollissent les vagues en dessous des murs » ? Cet homme étrange existait-il ? N'était-ce pas son double, comme si le temps avait été aboli ? Toutes les interprétations sont possibles et cela fait la richesse de cette belle nouvelle !
Enfin, François Baillon sait rendre à merveille les circonvolutions de la pensée, les battements de coeur et l'innocence du regard. On entre dans la peau des personnages, on retrouve son enfance. Ma nouvelle préférée de ce recueil, toujours joliment intitulée « J'irai cultiver des jonquilles, en inventant ma clé des champs » a des allures de conte noir et initiatique qui remue la boue du désir de liberté que chacun a pu ressentir à un moment de sa construction.
Un recueil plein de charme et de surprises, donc, à lire en prenant le temps de laisser sa propre rêverie voyager !
