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Critique de jcjc352


Quel livre étonnant ! André Baillon auteur très perturbé psychologiquement, tentatives de suicide, internements à la salpêtrière, nous raconte son internement à la Pépette . On se demande si c'est une fiction ou bien un récit ou bien les deux car l'écriture est de très bonne qualité, néanmoins qualifiée de populiste par les critiques de l'époque, et le texte d'une grande cohérence. Ce qui me fait hésiter entre fiction et récit eh bien Baillon nous dit que des salles s'appelle « Falret » ce qui est normal car c'est un psychiatre mais « Érasme »…C'est de l'humour même si on lui doit son « éloge de la folie » ?
Ce livre écrit après son premier internement est plein d'humour. On hésite au début et en ne sachant pas trop à quoi s'en tenir, on ricane ensuite on rit jaune et enfin on rit aux éclats (pas forcément dans cet ordre-là) oubliant que les personnages sont des fous , légers il est vrai mais fous quand même. J'utilise le terme de l'époque j'aurai pu dire « dérangés » c'est moins dévalorisant .
C'est très burlesque et très sketchs de l'absurde. On croirait avoir affaire à P. Dax et F. Blanche pour certains dialogues. Par exemple Jean Martin (Baillon lui-même) reçoit une dame alors qu'il est en train de prendre sa température avec un thermomètre qui ne se met ni dans la bouche ni sous l'aisselle: la situation est très cocasse et aussi apparemment pour ses compagnons de chambrée et les infirmières. Souvent ces saynètes très travaillées ,on se demande si elles ont vraies ou inventées par Baillon, véritable pince-sans-rire , m'ont déclenché des fous rire irrépressibles. Puis les crises de folies douces digne de Charlie Chaplin, des délires hallucinatoires, ses amourettes refoulées pour les infirmières, les jeux de mots et en filagramme la vie de l'hospice avec son lot de difficultés et les transferts avec la petite voiture des compagnons de Martin vers des unités pour les malades plus gravement atteints.
du burlesque, de l'humour noir, du rire jubilatoire, du morbide parfois voilà à quoi il faut s'attendre
Un livre vraiment à lire car cet auteur très tourmenté (aller habiter devant un cimetière dans son état …) est vraiment intéressant
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