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Critique de lessortilegesdesmots


Comme vous le savez, j'adore ce que fait Ella Balaert. C'est le seul roman qu'il me manquait d'elle publié aux Éditions des femmes. Rien qu'avec le résumé, j'avais les larmes aux yeux. Je l'ai reçu rapidement et n'ai pu m'empêcher de le lire dès réception.

Le roman commence avec Madame Kosta, une chatte, qui saute sur le lit de Jo, sa maîtresse. À la description de la scène, on comprend tout de suite la situation. Jo a fait une tentative de suicide. Heureusement, la gardienne d'immeuble, dans l'idée de récupérer son assiette, va comprendre la situation et appeler les secours. de là, les proches de Jo sont contactés afin de prendre des dispositions pour madame Kosta. L'écriture de l'autrice est comme on la connaît : sensible et pudique.

Chacun va réagir différemment au geste de Jo. Par le regard de chacun, on découvre une femme de caractère et libre. En tout cas, en apparence. En allant plus loin, en avançant, on découvre quelqu'un qui avait ses démons, qu'elle exprimait des choses importantes sur le ton de la plaisanterie ou en passant dans une conversation. Au final, personne ne connaissait réellement JO. Ses proches ne voyaient que ce qu'ils voulaient voir. 

On commence par Rachel, la meilleure amie. Elle est effondrée par le geste de Jo. On la découvre aussi. C'est une femme très sensible qui a une vie loin d'être comme elle l'aurait souhaité. On sent qu'elle se soumet et ne s'affirme pas. Elle est aussi très sensible. Elle va être celle qui va le plus pensé à madame Kosta et se remettre en question.

Concernant le père et le frère, je les ai trouvé froid et distant. le père est le pire. J'ai eu beaucoup de mal avec lui. Je ne lui ai trouvé aucune sensibilité. Il ne voulait même pas s'occuper de la chatte. Finalement, il le fait par obligation. Il manque profondément d'empathie. Il se protège aussi beaucoup. Je ne peux quand même pas le voir en peinture. Ce n'est pas un père. le frère, quant à lui, prend ses responsabilités dans la limite de ses moyens.

Enfin, l'amant. Sa sensibilité m'a surprise. Il est vraiment sous le choc. Il ne voyait qu'une version de Jo et pas le reste. Au fil du temps, on apprend à le connaître et on l'apprécie. Il n'est pas parfait et le sait. Il reconnaît ses torts mais voit bien ce qu'il se passe.

Au final, on voit par ce livre que l'on ne voit que ce que l'on veut bien de nos proches. Si on ne pose pas les questions, comment savoir si la personne va bien? Il est tellement plus facile de répondre "oui, ça va" que de dire la vérité. Tout le monde veut un oui mais quand il est trop tard, la culpabilité ronge. Et c'est toute la question de ce livre.

En bref, j'ai adoré ce livre comme les autres de l'autrice. le sujet est loi d'être simple mais elle l'a traité avec beaucoup de pudeur et de justesse sans pathos.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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