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Critique de Aufildeslivres


Lisa avait déjà livré quelques fragments. D'elle, on avait découvert une sensibilité à fleur de peau glissée dans les maux d'une autre en filigrane, une mère, une ombre à laquelle les larmes se dédiaient. « Eparse » donnait les prémices d'un immense chagrin porté jusqu'au coeur.
Et puis de Lisa, demeuraient des posts sur instagram, des photos, des bribes de vie, de la musique. du noir et Blanc. Des Vinyles. du texte. L'agreg. Des jours emprunts de tristesse. Sa mère n'était plus, elle qui l'avait abîmée malgré l'amour. Il est des souffrances que l'on n'explique pas, ou mal, ou si bien qu'on les refuse, des souffrances cousues à la couenne ; Lisa léchait ses plaies.
Les idées ont pris forme – un texte, de courts paragraphes et les instants qui l'ont construite, elle Lisa, fille et mère, tenant en creux l'amour éperdu pour celle qu'elle a aimée malgré les revers et les travers, l'amour toujours piqué au quotidien, collé aux souvenirs. Lisa écrira « Les souvenirs s'attachent à nous bien plus qu'on ne tient à eux ».
Succession d'instantanés tels les clichés des polaroïds sur lesquels on les imagine, Lisa et sa mère, « Ceux qui s'aiment se laissent partir » trace le passé pour mieux s'en affranchir. Dire les mots qui se sont tus, les regards détournés, l'incompréhension. Et ce trou dans le coeur. Il parle d'amour avant tout. D'amour tout court.
Ecrit qui serre le coeur, délicat et pudique – oui, pudique, juste comme il faut, comme une confidence que l'on nous aurait confiée. Un chuchotement : « Tu sais, la vie, c'est pas facile, il y a des jours où j'ai trop mal … », quelques secrets que l'on garde. J'ai aimé ce texte. Enormément. J'ai aimé son écriture fine et cette peau que l'on retire.
Une lecture déchirante.


Lien : https://aufildeslivresbloget..
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