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Critique de michfred


Un catalogue exhaustif pour une exposition magnifique!

Dans le grand albatros blanc de Frank Gehry qui s'est posé au bois de Boulogne ( ses ailes de géant sont malheureusement bariolées , pour le moment, par Buren...) on plane, on s'envole d'étage en étage, de chef d'oeuvre en chef d'oeuvre.

C'est dans le palais Troubetskoï que cette incroyable collection était initialement installée, ainsi par exemple , toute une cohorte de Gauguin exotiques, étaient accrochés comme une "grande iconostase" colorée, sous les ors rococos des plafonds!

A partir de 1910, le mécène laissera même carte blanche à Matisse, en "résidence d'artiste" dans son palais, pour y accrocher ses panneaux monumentaux, La Danse et la Musique, et transformer son charmant Salon Rose du XVIIIè en...salon Matisse! Choc et scandale: les médaillons peints et les boiseries dorées disparaissent sous les joyeux poissons rouges, les bouquets aux couleurs vives, l'Atelier d'artiste bohème et chamarré - et la folle ronde des danseuses nues ! Mais cet accrochage iconoclaste fait connaître la peinture française moderne aux élites russes, et en répand le goût.
Il y a aussi une salle entière de Picasso, des Cézanne, des Derain, des Monet lumineux- ma préférence va à ce buisson de lilas fleuri dont l'ombre tachetée de lumière disperse l'image de deux femmes, à peine visibles sous son feuillage, fleurs parmi les fleurs, diaprées de lumière...

On va de surprise en surprise , devant tant de richesse, tant de goût, tant de prescience dans ce qui va devenir une peinture classique.



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