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Critique de PlumeCanaille
Ma critique repose sur l'intégralité des BD de la quête d'Ewilan, et pas uniquement sur ce tome 1.
J'avais été déçue par la saga de Pierre Bottero. Ayant entendu parler de cette oeuvre avec beaucoup d'éloges, la lecture de la trilogie originale m'avait laissé un goût amer car je l'avais trouvé mal écrite et mes attentes n'avaient pas été comblées. Aussi lire l'adaptation de cette oeuvre en bande dessinée ne me tentait gère mais... mon expatriation récente m'a finalement conduite à avoir ce bouquin entre les mains et je me suis décidée à le lire.
Ces comics gomment une grande partie des imperfections qu'il y avait dans l'oeuvre originale et lui rajoute même une note pimpante avec des lieux plus attrayants que ceux décrits par Mr Bottero. Les dessins sont jolis et agréables à regarder, notamment la représentation de certaines villes que je trouve grandioses. J'ai moins apprécié les yeux violets. ça leur donne un air martien voire camé...
La BD comble en grande partie le travail imaginaire que devait faire le lecteur lors de la lecture du roman pour pallier au manque de descriptions et d'explications. Les longueurs ont été réduites et à l'inverse, les passages cruciaux bâclés en quelques pages sont ici mieux exploités avec l'appui des images.
J'ai donc redécouvert l'histoire avec plus d'enthousiasme. C'est vrai qu'il y a des points positifs à cette oeuvre. le dessin est un pouvoir original bien que trop abstrait pour moi. Il ne me fait pas rêver. Mais je peux comprendre que d'autres personnes plus jeunes puissent se laisser séduire par une telle magie. le pas sur le côté et le Grand Pas sont des concepts qui me plaisent beaucoup mais que l'auteur aurait encore pu mieux développer dans son histoire. Il y en a peu finalement. Adepte de fantasy multivers, les passages entre les mondes me passionnent. J'ai bien aimé la comparaison entre notre univers et Gwendalavir.
Il y a beaucoup d'action ce qui est plaisant. Cela donne de la dynamique au récit et permet de rentrer tout de suite dans l'histoire.
Il va sans dire que Bottero rend hommage à Tolkien et sa communauté de l'anneau : Ewilan Frodon, Edwin Aragorn, Ellana Legolas, Salim Sam, Duom Gandalf... puis se rajoute en cours de route un nouveau hobbit (Chiam Vite). Et mettons Bjorn dans le rôle de Boromir. Seul le nain manque à l'appel. Mais du coup ça fait presque plagiat...
Je me souviens que dans le bouquin original, je trouvais que l'histoire manquait de profondeur et qu'au niveau psychologie des personnages, c'était la catastrophe. ça l'est toujours un peu mais la BD survole ça car ce qu'on regarde, ce sont surtout les images et les dialogues les plus mauvais ont été coupé. La relation entre Camille et ses parents adoptifs me paraît improbable et fausse. Ils sont obligés de l'adopter pour toucher l'héritage et ils ne l'aiment pas parce qu'elle est bizarre? ça ne tient pas la route et ce n'est pas solide du tout comme argument! Ensuite, Camille saute de joie lorsqu'elle retrouve ses parents biologiques et part s'installer chez eux sans même les connaître. L'auteur aurait pu nuancer beaucoup plus ce rapport! Même si c'est pour son bien, n'oublions pas que ses parents l'ont envoyée dans un autre monde très jeune, l'ont séparée de son frère et ne lui ont fourni aucune explication. Camille a 13ans, c'est une ado. Une émotion qu'elle aurait pu entretenir est quand même une certaine rancoeur vis à vis d'eux, voire de l'amertume, sans que cela n'empêche l'envie de les retrouver. Et oui les enfants ne se rendent pas toujours compte qu'on fait des choses pour leur bien. Quant à ses parents adoptifs, elle a passé toute son enfance avec eux. Même si ce sont des bouses, il est tout simplement invraisemblable qu'elle n'éprouve rien d'autre pour eux que du mépris. Un enfant sera toujours en quête d'affection et d'attention de la part de ceux qui l'ont élevé.
Enfin bref. Je m'étends peut-être un peu trop sur le sujet mais la crédibilité des personnages est un élément très important pour moi dans un livre, si ce n'est le plus important. C'est ce qui va rendre l'histoire vraie ou pas.
Le concept du petit malheureux qui découvre qu'il est en fait un super héros promis à un grand destin commence un peu à me lasser dans la fantasy. C'est comme si on avait besoin d'apitoyer le lecteur pour l'accrocher dès le début de l'histoire au protagoniste. A l'inverse, une entente si parfaite entre les compagnons, composée uniquement de rires et de joies me paraît presque fausse. Je suis sûre qu'autant de stress et de manque de sommeil doit générer des tensions entre les gens.
Ewilan apparaît beaucoup moins pénible et marie sue que dans les livres de base. Comme je le disais, beaucoup d'imperfections ont été gommées, rendant l'histoire meilleure.
J'éprouve toutefois de la peine pour ce pauvre Salim qui se fait vraiment remballer comme de la merde à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Je met cela sur le compte d'une mauvaise compréhension des rapports humains..? Mais du coup, il donne presque l'impression d'être le souffre douleur du groupe. Serait-ce à cause de sa couleur de peau? C'est une question que l'on peut se poser. Les rabrouements à son encontre toutes les dix pages sont lourds! On dirait un parti pris pour faire de l'humour mais ça ne fonctionne absolument pas. Salim ayant peu la parole, on a dû mal à se le représenter si bavard que ça.
La gifle finale m'a dérangée et même choquée. Je trouve le comportement d'Ewilan révoltant et n'accepte pas qu'on associe le féminisme à cela. C'était très maladroit de la part de l'auteur.
Là aussi, on dirait qu'insulter les gens toutes les deux minutes est un parti pris pour montrer qu'Ewilan a du caractère. ça me désole un peu..
Maintenant côté intrigue, et bien je trouve qu'il n'y a pas tant de suspense ni de mystère que ça. La seule chose qui nous tient en haleine, c'est de savoir si la quête d'Ewilan aboutira. Parviendra-t-elle à éveiller les Figés et retrouver ses parents? Cette réponse nous ai plus ou moins fournie dès le début de lecture. Ceci à cause d'un excès de manichéisme. Les actions s'enchaînent, les héros combattent et se tirent de chaque mauvais pas, la quête approche de son but et c'est sans surprise que les gentils gagnent et les méchants perdent à la fin.
Mais du coup, après cette relecture par comics, je me pose plusieurs questions : pourquoi les T'sliches veulent-ils régner sur Gwendalavir? Juste pour avoir le pouvoir? Pourquoi les Raïs sont-ils bêtes et méchants? D'où sortent ces créatures? Pourquoi en veulent-elles à ce point à l'empire? Qu'est-ce qui justifient leurs actes de cruauté?
ça aurait pu être sympa qu'en conclusion on apprenne que ce soient les dessinateurs de Gwendalavir qui ont imaginé et créé notre monde, la Terre, avec toute sa technologie; et y balancer tous les gens pas sympas de Gwendalavir...
Conclusion: c'est une petite histoire sympathique dont la lecture fut agréable.
J'avais été déçue par la saga de Pierre Bottero. Ayant entendu parler de cette oeuvre avec beaucoup d'éloges, la lecture de la trilogie originale m'avait laissé un goût amer car je l'avais trouvé mal écrite et mes attentes n'avaient pas été comblées. Aussi lire l'adaptation de cette oeuvre en bande dessinée ne me tentait gère mais... mon expatriation récente m'a finalement conduite à avoir ce bouquin entre les mains et je me suis décidée à le lire.
Ces comics gomment une grande partie des imperfections qu'il y avait dans l'oeuvre originale et lui rajoute même une note pimpante avec des lieux plus attrayants que ceux décrits par Mr Bottero. Les dessins sont jolis et agréables à regarder, notamment la représentation de certaines villes que je trouve grandioses. J'ai moins apprécié les yeux violets. ça leur donne un air martien voire camé...
La BD comble en grande partie le travail imaginaire que devait faire le lecteur lors de la lecture du roman pour pallier au manque de descriptions et d'explications. Les longueurs ont été réduites et à l'inverse, les passages cruciaux bâclés en quelques pages sont ici mieux exploités avec l'appui des images.
J'ai donc redécouvert l'histoire avec plus d'enthousiasme. C'est vrai qu'il y a des points positifs à cette oeuvre. le dessin est un pouvoir original bien que trop abstrait pour moi. Il ne me fait pas rêver. Mais je peux comprendre que d'autres personnes plus jeunes puissent se laisser séduire par une telle magie. le pas sur le côté et le Grand Pas sont des concepts qui me plaisent beaucoup mais que l'auteur aurait encore pu mieux développer dans son histoire. Il y en a peu finalement. Adepte de fantasy multivers, les passages entre les mondes me passionnent. J'ai bien aimé la comparaison entre notre univers et Gwendalavir.
Il y a beaucoup d'action ce qui est plaisant. Cela donne de la dynamique au récit et permet de rentrer tout de suite dans l'histoire.
Il va sans dire que Bottero rend hommage à Tolkien et sa communauté de l'anneau : Ewilan Frodon, Edwin Aragorn, Ellana Legolas, Salim Sam, Duom Gandalf... puis se rajoute en cours de route un nouveau hobbit (Chiam Vite). Et mettons Bjorn dans le rôle de Boromir. Seul le nain manque à l'appel. Mais du coup ça fait presque plagiat...
Je me souviens que dans le bouquin original, je trouvais que l'histoire manquait de profondeur et qu'au niveau psychologie des personnages, c'était la catastrophe. ça l'est toujours un peu mais la BD survole ça car ce qu'on regarde, ce sont surtout les images et les dialogues les plus mauvais ont été coupé. La relation entre Camille et ses parents adoptifs me paraît improbable et fausse. Ils sont obligés de l'adopter pour toucher l'héritage et ils ne l'aiment pas parce qu'elle est bizarre? ça ne tient pas la route et ce n'est pas solide du tout comme argument! Ensuite, Camille saute de joie lorsqu'elle retrouve ses parents biologiques et part s'installer chez eux sans même les connaître. L'auteur aurait pu nuancer beaucoup plus ce rapport! Même si c'est pour son bien, n'oublions pas que ses parents l'ont envoyée dans un autre monde très jeune, l'ont séparée de son frère et ne lui ont fourni aucune explication. Camille a 13ans, c'est une ado. Une émotion qu'elle aurait pu entretenir est quand même une certaine rancoeur vis à vis d'eux, voire de l'amertume, sans que cela n'empêche l'envie de les retrouver. Et oui les enfants ne se rendent pas toujours compte qu'on fait des choses pour leur bien. Quant à ses parents adoptifs, elle a passé toute son enfance avec eux. Même si ce sont des bouses, il est tout simplement invraisemblable qu'elle n'éprouve rien d'autre pour eux que du mépris. Un enfant sera toujours en quête d'affection et d'attention de la part de ceux qui l'ont élevé.
Enfin bref. Je m'étends peut-être un peu trop sur le sujet mais la crédibilité des personnages est un élément très important pour moi dans un livre, si ce n'est le plus important. C'est ce qui va rendre l'histoire vraie ou pas.
Le concept du petit malheureux qui découvre qu'il est en fait un super héros promis à un grand destin commence un peu à me lasser dans la fantasy. C'est comme si on avait besoin d'apitoyer le lecteur pour l'accrocher dès le début de l'histoire au protagoniste. A l'inverse, une entente si parfaite entre les compagnons, composée uniquement de rires et de joies me paraît presque fausse. Je suis sûre qu'autant de stress et de manque de sommeil doit générer des tensions entre les gens.
Ewilan apparaît beaucoup moins pénible et marie sue que dans les livres de base. Comme je le disais, beaucoup d'imperfections ont été gommées, rendant l'histoire meilleure.
J'éprouve toutefois de la peine pour ce pauvre Salim qui se fait vraiment remballer comme de la merde à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Je met cela sur le compte d'une mauvaise compréhension des rapports humains..? Mais du coup, il donne presque l'impression d'être le souffre douleur du groupe. Serait-ce à cause de sa couleur de peau? C'est une question que l'on peut se poser. Les rabrouements à son encontre toutes les dix pages sont lourds! On dirait un parti pris pour faire de l'humour mais ça ne fonctionne absolument pas. Salim ayant peu la parole, on a dû mal à se le représenter si bavard que ça.
La gifle finale m'a dérangée et même choquée. Je trouve le comportement d'Ewilan révoltant et n'accepte pas qu'on associe le féminisme à cela. C'était très maladroit de la part de l'auteur.
Là aussi, on dirait qu'insulter les gens toutes les deux minutes est un parti pris pour montrer qu'Ewilan a du caractère. ça me désole un peu..
Maintenant côté intrigue, et bien je trouve qu'il n'y a pas tant de suspense ni de mystère que ça. La seule chose qui nous tient en haleine, c'est de savoir si la quête d'Ewilan aboutira. Parviendra-t-elle à éveiller les Figés et retrouver ses parents? Cette réponse nous ai plus ou moins fournie dès le début de lecture. Ceci à cause d'un excès de manichéisme. Les actions s'enchaînent, les héros combattent et se tirent de chaque mauvais pas, la quête approche de son but et c'est sans surprise que les gentils gagnent et les méchants perdent à la fin.
Mais du coup, après cette relecture par comics, je me pose plusieurs questions : pourquoi les T'sliches veulent-ils régner sur Gwendalavir? Juste pour avoir le pouvoir? Pourquoi les Raïs sont-ils bêtes et méchants? D'où sortent ces créatures? Pourquoi en veulent-elles à ce point à l'empire? Qu'est-ce qui justifient leurs actes de cruauté?
ça aurait pu être sympa qu'en conclusion on apprenne que ce soient les dessinateurs de Gwendalavir qui ont imaginé et créé notre monde, la Terre, avec toute sa technologie; et y balancer tous les gens pas sympas de Gwendalavir...
Conclusion: c'est une petite histoire sympathique dont la lecture fut agréable.
