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Critique de nico6358


Me voici donc devant une feuille blanche, après avoir refermé une découverte aussi marquante que certains des plus grands classiques que j'ai pu lire. Sauf que cette fois-ci il ne s'agit pas d'un monument multi-centenaire, ou dont tout un chacun a au moins entendu parler.
Non, il s'agit du livre d'un auteur que j'ai découvert par hasard, devant Arte un soir. Happé par la force du propos dont je devais apprendre qu'il était celui de James Baldwin. Méconnu dans une librairie, en rupture de stock dans une autre, j'ai finalement commandé Harlem Quartet pour le découvrir. Découvrir une pensée choc dans le texte. Pensée choc, mais pensée humaine, pensée de la réalité.

Harlem Quartet est à la frontiètre entre le manifeste et l'autobiographie. Il nous fait pénétrer dans les drames les plus durs, de plein pied. Probablement parce qu'une partie est vécue, probablement parce que Baldwin était un penseur irremplaçable. Il nous fait pénétrer dans l'ordinaire du racisme vécu aux Etats Unis dans les années 50, et prouve de manière éclatante que tous les hommes sont égaux. Dans leurs pensées, dans leur grandeur et dans leurs bassesses.
Au passage Baldwin nous décrit aussi un amour homosexuel (deux ou trois en fait). Là encore d'une manière qui ressort si juste, naturelle, que le lecteur se retrouve libéré du poids de ce qu'un regard extérieur lui avait appris depuis toujours.

Baldwin. Penseur, philisophe noir américain des années 50 à 70, homosexuel, n'avait rien pour que d'ici, aujourd'hui, je le comprenne. Et pourtant il semble qu'il ait compris mieux que quiconque qu'il suffisait d'expliquer. Il se livre même à un exercice probablement autobiographique de son arrivée à Paris, en se transposant en Arthur l'espace d'un chapitre durant lequel le narrateur s'efface pour nous décrire comment il a découvert cette ville, et un amant réel ou imaginaire.
Coup de grâce. Cette folie qu'il voit alors, cette liberté, c'est celle qu'aujourd'hui encore nous avons tous voulu voir, qui sommes venus à Paris pour travailler, et avons commencé par découvrir cette ville en profitant un peu de sa nuit.

Bref, si vous ne lisez pas ce livre vous raterez quelque chose d'important. Voilà.
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