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Critique de PhVl


Il est peut-être encore possible, même cinquante ans après, de retrouver l'échangeur routier de l'agglomération londonienne où a lieu l'accident avec lequel commence le livre ; et peut-être même, qui sait, le terrain vague abandonné à la végétation et coincé entre des voies rapides où se déroule toute la suite de cette histoire de naufragé de plus en plus volontaire et de moins en moins probable. En effet, je suis à peu près convaincu que Ballard a basé son récit sur un lieu existant, du moins à l'époque. Il semble en tout cas très bien le visualiser, mais pour ma part je n'ai pas saisi le tableau d'ensemble de cet étrange endroit, de plus en plus étrange d'ailleurs à mesure qu'on avance dans ce roman et que l'on comprend de moins en moins les personnages. L'ensemble a cette qualité cotonneuse, pas désagréable, mais source d'une certaine perplexité, qu'ont les rêves, ou plutôt les semi-hallucinations qui précèdent parfois l'éveil complet. A la fin on se dit que tout est ouvert, et une seconde après on se prend à en douter. Tout le reste nous file entre les doigts comme par une réaction en chaîne, et on en vint à se demander ce qu'on a lu. Au bout du compte je choisis l'indulgence, en saluant par exemple la prescience d'un auteur qui se doutait peut-être, il y a un demi-siècle, que notre réel finirait par par perdre en substance et en qualité.
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