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Critique de Bougnadour


Si le lieu central du monde balzacien est le salon, « Autre étude de femme » se déroule après la soirée durant le souper où ne restent que les intimes. Là les dernières différences de rang s'effacent et les convives se laissent aller. Autour de la table se retrouvent des « piliers » de la Comédie Humaine : Bianchon, Nucigen, de Marsay, Mme D'Espart et d'autres encore.

La conversation se doit de rester brillante et légère quel meilleur sujet de conversation que la Femme. Plusieurs récits montrent en creux la position sociale de la femme au XIXème, de la séductrice qui monte par son charme dans la bonne société mais qui meurt avec classe, à la victime de la violence des hommes en passant par la définition de « La femme comme il faut ».
Celle-ci elle se doit d'être spirituelle, pleine de charme, élégante, doit faire oublier qu'elle a un mari et surtout avoir une vertu incertaine. Comme les protagonistes appartiennent aux deux sexes il ne s'agit pas de misogynie mais simplement de l'esprit de l'époque.
Au passage les convives regrettent le bon vieux temps d'avant la Révolution et l'Empire, bien des aristocrates n'ont plus d'argent ce qui bien sûr rejaillit sur le statut des femmes qui ont du mal à tenir leur rang.

Dans ce roman dont l'assemblage est un peu curieux Balzac est plutôt daté. C'est subtil, brillant mais décrit une société disparue, oisive, prisonnière de ses privilèges et préjugés. de toute évidence l'auteur écrit pour des lecteurs contemporains qui ressemblent aux protagonistes de l'histoire, pour le lecteur d'aujourd'hui c'est un chapitre de l'histoire des moeurs passés. Ceci étant dit cela repose le lecteur du féminisme woke d'aujourd'hui, la vérité étant entre ces deux extrêmes.
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