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Critique de jelgertijmenbakker


La fille aux yeux d'or clôt L Histoire des treize, triptyque qui commence avec Ferragus et se poursuit par La duchesse de Langeais.
Balzac avait déjà commencé à rédiger la nouvelle de la fille aux yeux d'or en 1834, mais elle ne sera publiée que fin 1835.

Impossible de garder un teint frais et pimpant à Paris, selon l'auteur. Dans cette ville où tout est ambition, calcul, bassesse, où tout le monde se dépêche, se bouscule, rampe, on lit sur les visages des parisiens le livre noir et éreintant de leur vie.

De cette description cynique de Paris par catégorie sociale, nous arrivons aux deux personnages principaux qui se démarquent nettement de cette vision impure, cet enfer dantesque : le beau dandy Henri de Marsay, supérieur dans ses goûts et son attitude, et la mystérieuse fille aux yeux d'or, Paquita Valdès.
Tel un Dorian Gray, malgré sa débauche, Henri sait préserver sa fraicheur juvénile, sa beauté presque féminine. C'est peut-être pour cette raison que Paquita, en apercevant Henri dans le jardin des Tuileries, a eu comme un coup de foudre pour lui.

Dans ce conte qui vire vers le fantastique, un rêve oriental en plein Paris avec au coeur du récit l'hôtel mystérieux du marquis de San-Real, Henri apprend à ses dépens que Paquita n'est pas la fille candide de ses fantasmes.
Le premier soir où il arrive chez Paquita, les yeux bandés, n'est-ce pas étrange qu'elle lui met une robe ? Aurait-elle remarqué que son admirateur ressemble beaucoup celle qui garde Paquita jalousement comme sa possession, et qui n'est pas prête à la partager avec qui que ce soit ?

Ambiguïté sexuelle, ambiguïté du monde parisien où tout se fait et se défait aussi rapidement qu'un orage en plein jour.
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