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Critique de fanfan50


J'ai dans ma bibliothèque toute la Comédie humaine De Balzac ou presque et je me suis décidée à la lire en entier. J'ai commencé par le tome 1 et après la Maison du chat-qui-pelote, je me suis plongée avec délice dans le Bal de Sceaux. C'est désuet mais si vrai. le caractère d'Emilie, capricieuse et snob au point de ne vouloir épouser qu'un noble, rappelle celui de tant de jeunes filles de notre époque qui ne voient pas les réelles beautés dans l'âme de leur soupirant mais sont à la recherche d'un idéal inaccessible. La nouvelle est courte et donc l'auteur n'a pas été trop loin dans ses ennuyeuses descriptions dont il est coutumier. Un plaisir de lecture.
Je reprends une préface à mon ouvrage pour vous illustrer mon propos :
« le Bal de Sceaux est l'histoire d'une jeune fille de grande famille, vaniteuse et insolente, qui ne veut pas suivre les sages conseils de son père : elle repousse un jeune homme qui lui plaisait mais qui avait le malheur de n'être pas né, elle le retrouve plus tard, brillant, devenu miraculeusement comte et pair de France, tandis qu'elle a épousé un vieil amiral fort noble, mais fort âgé. »
« C'est la même inscription de l'histoire dans les vies privées qui se trouve aussi dans la maison du chat-qui-pelote. le comte de Fontaine est un contemporain de Louis XVIII, il a compris la politique de son roi. le «milliard des émigrés» a été une faute, ce n'est pas ainsi qu'on peut réparer les malheurs et récompenser la fidélité. Mais le roi a un moyen plus simple et plus efficace de faire la fortune de ceux qu'il veut protéger : il peut leur faire faire des mariages d'argent en mettant dans la corbeille des faveurs et des titres. C'est ce que le comte de Fontaine a bien compris, c'est ce que sa fille n'a pas compris. Elle joue les grandes dames, elle méprise la grande bourgeoisie d'affaires qui représente l'avenir parce qu'elle représente l'argent, elle est engluée dans ses traditions comme les vieux Guillaume et elle se perd dans cet entêtement qui les aurait sauvés. Une vie privée, ce n'est donc pas seulement un microclimat, c'est aussi un îlot exposé aux tempêtes. Il ne faut pas dresser sa tente dans le ses contraire du vent de l'Histoire. Cette idée n'est pas héroïque, mais elle est malheureusement assez juste. La Maison du chat-qui-pelote était une oeuvre d'observation, le Bal de Sceaux est un exercice d'analyse politique.»
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