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Critique de jullius


Balzac résumait l'intrigue du Père Goriot d'une manière lapidaire : « Un brave homme – pension bourgeoise – 600 F de rentes – s'étant dépouillé pour ses filles qui, toutes deux, ont 50 000 F de rentes – mourant comme un chien. »
Pension bourgeoise, la pension Vauquer est à l'image de l'ensemble de la société : on n'y vaut guère quelque chose, on y est reconnu qu'à condition d'avoir de la fortune.
Voilà bien la société impitoyable que nous dépeint Balzac : un monde où chacun cherche à réaliser ses ambitions fût-ce aux dépens de l'autre ; peut-être même en est-ce la meilleure des conditions. L'arrivisme est un mode de vie pour la jeunesse parisienne bourgeoise. Chacun essaie d'utiliser l'autre à son profit. Jusqu'aux filles, aimées, choyées, sans doute trop, qui tueront leur propre père, toute honte bue par leur égoïsme infini. Et quand ce n'est la progéniture, gâtée pourrie, c'est le père lui-même (de Victorine) également sans pitié pour sa fille. Pas étonnant que Balzac disait, « mes romans bourgeois sont plus tragiques que vos tragédies ».
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