Cette année de lecture m'a fait découvrir, apprécier et même aimer
Balzac. Mais j'ai eu du mal avec ce roman des Paysans, peut-être parce qu'il n'est pas vraiment terminé comme l'aurait souhaité son auteur qui avait un projet bien plus ambitieux. Je me suis perdue dans l'énumération des personnages, de leurs liens de parentés et de leurs défauts ou leurs vices respectifs, leur ambitions aussi. le grand-père est présenté sur les 100 premières pages, avant de quasiment disparaître du récit.
J'ai peut-être aussi moins apprécié cette lecture parce que
Balzac est moins à l'aise pour décrire la vie rurale que la bourgeoisie de province ou les salons parisiens qu'il connaît bien mieux. D'ailleurs, ce titre "
les paysans", suggère une intrigue qui serait le récit d'une chouannerie, ce qui n'est pas vraiment le cas. Les personnages principaux, ce ne sont pas
les paysans, qu'on voit très peu, mais plutôt les notables de l'arrondissement, ceux qui manoeuvrent dans l'ombre en manipulant les autres pour s'enrichir personnellement ou gagner en influence. Et là,
Balzac est plus à l'aise, il retrouve ce qu'il connaît et maîtrise.
Ayant lu récemment la biographie
De Balzac par
S. Zweig, j'ai aussi forcément pensé à des aspects autobiographiques, avec le personnage de l'écrivain pauvre, Blondet, amant d'une femme riche et noble, qui finit finalement par l'épouser, par désir, certes, mais aussi pour récupérer l'héritage. Une sorte de mise en abîme par rapport à la propre relation entre
Balzac et Mme Hanska ?
En tout cas, je vais poursuivre les Scènes de la vie parisienne avant de retourner à la campagne avec
Balzac...