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Critique de psfournier


J'ai lu il y a longtemps l'homme des jeux de Banks, mais ma mémoire étant très sélective, je n'en garde pas spécialement de souvenirs. A force de relire par ci par là que le cycle de la Culture de Banks est un incontournable de la sf, j'ai voulu m'y replonger avec l'usage des armes.

Conclusion : mal m'en a pris, je n'ai pas du tout aimé comment Banks a construit ses personnages, leur histoire et le scénario de manière générale.

Les spécificités du livre ayant été moult fois décrites ici et ailleurs, je ne m'éternise pas : un chapitre sur deux suit chronologiquement une tentative de la Culture de faire pencher l'histoire dans un sens en utilisant les compétences du mercenaire Zakalwe, un chapitre sur deux suit antichronologiquement les missions précédentes de ce dernier pour nous conter ses idées sur l'interventionnisme, la guerre et ses états d'âme.

Un problème est apparu très vite pour moi : les chapitres sur le passé de Zakalwe m'ont ennuyé, et la structure narrative alambiquée n'y était pas pour rien.

Déjà le style de ces digressions cérébrales est plutôt lourd, et surtout les dits états d'âme ne sont jamais compréhensibles : l'auteur passe son temps à faire référence de manière cryptique à un passé qu'il n'a pas encore décrit et à ses conséquences sur Zakalwe. le procédé est courant en littérature et marche très bien parfois, mais ici pas du tout pour moi : le personnage ne m'a pas accroché suffisamment pour que j'accepte d'attendre la fin du livre pour comprendre la moitié de ce qu'il pense.
Les chapitres chronologiques, initialement centrés sur Sma et le drone, tous deux légers et drôles, m'ont plu à l'inverse au début, si bien que la lecture alternait entre plaisir et sacrifice. J'ai donc eu beaucoup de mal à me maintenir dans le récit.

Une deuxieme partie du roman ne suit presque plus que Zakalwe dans les deux sens, et les scènes d'action et de description des tactiques militaires, très réussies, sont à peu près tout ce qui m'a retenu d'arrêter tant je ne portais plus vraiment d'intérêt au devenir des personnages.

Le twist final pour sa part ne m'a fait ni chaud ni froid, preuve s'il en fallait de ce que le récit n'a pas marché sur moi. Oui la guerre brise des gens psychologiquement à un point démesuré, mais à force de circonvolutions narratives pour en arriver à cette conclusion, je crois que je n'en avais plus grand chose à faire...

Bref, erreur de casting sur ce livre : à vouloir trop faire un tour de force dans l'organisation du récit, Banks m'a relativement passé le plaisir de suivre tout son petit monde. Je salue tout de même la construction qui se tient et qui a dû demander un sacré travail.
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