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Critique de ATOS


Parler d'amour des jardins c'est toujours semer un peu d'amours dans les jardins. « Belle de jour », « Belle de Nuit », « Amour-en cage ». « Pommier de Sodome » , « Cupidone » et « fille de l'air », « herbes sauvages », « Galant de nuit » ou « verge d'or », tous les jardins recèlent des trésors. Parfums des tubéreuses, odeurs des buis, arbres légendaires, fruits défendus, pomme croquée, velours de pêche, framboises acidulées et mûrier singulier. Ida, Daphné, une larme d'Aprhrodite, bosquets et chambre verte. Philémon et Baucis s’enlaceront pour l'éternité.
«  je t'aime, un peu , beaucoup », il faut avouer que la nature connaît ses vers mais également la plus tendre des proses, puisqu'en 34 pétales elle fait toujours preuve de la beauté de son langage. Ne cherchez plus, vous en viendrez toujours «  à la folie ». Pomme des fous, pomme d'amour, vous apprendrez de biens bonnes et belles choses en compagnie de ce maître jardinier. Amoureux fous des formes du langage, de son miel, de ses nectars, et de toutes ses libertés.
A l'origine il y eut pour toujours un jardin fou de fleurs sauvages. Mais le bel été vient à passer, et de ne point se tenir bien sage l'amour fut en dehors condamné. C'est ainsi qu'au jardin les promeneurs abandonnés reviennent pour l'éternité se rappeler qu'il faut aimer toujours comme on aime les roses. Qu’attend-on d’une rose sinon d’être ce qu’elle est ?… Les roses sont faites pour être aimées, peintes et protégées. Peut on reprocher à la rose de se donner à la rosée?
Elles sont libres de se refuser. C’est là toute leur force et leur beauté.Qu’a-t-elle à demander au promeneur abandonné si ce n’est qu’il ne lui soit pas ôter la chaleur d’un soleil, promesse de son unique été ?
Le jardin est à l'amour ce que l'amour devrait toujours être au langage : indispensable.
« enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. » nous conseille Charles Baudelaire. Oui Enivrez-vous... à la folie, et de jardins toujours…. beaucoup !

Astrid Shriqui Garain
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