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Critique de Laureneb


Un beau titre, qui a pu inspirer la belle chanson de Juliette "Le diable est une femme".
Car oui, les "diaboliques", ce sont d'abord des diablesses, des femmes vouées à l'enfer pour leurs pêchés, bien plus que les sept péchés capitaux d'ailleurs. Oui, il y a de la luxure autour d'un Don Juan moderne entouré de douze apôtres féminins dans un repas qui reproduit la Cène - mais c'est un souper fin dans un boudoir, de quoi satisfaire la gourmandise. Les relations entre mère et fille sont placées sous le signe de la colère dans deux histoires différentes, lorsqu'elles s'aperçoivent qu'elles aiment le même homme. Et la vengeance, qui est le nom d'un récit, n'est-ce pas une forme suprême de colère ? Il y a de l'envie et de la jalousie, quand une femme, Hauteclaire, assassine l'épouse de son amant pour pouvoir l'épouser au grand jour, pleine d'orgueil de sa beauté, plus fière qu'une panthère. Alberte, elle, ne fait-elle pas preuve de paresse en prenant pour amant le locataire de ses parents ?
Et il y a aussi du blasphème, entre impiété, vol, adultère, infanticide, assassinat... Mais pour que ces femmes soient coupables, c'est qu'il y a un homme dans l'histoire. Chaque récit commence d'ailleurs paradoxalement par le portrait d'un homme, souvent d'un homme fort, homme à femme et soudard, ou cynique et impie. Les diaboliques, ce sont donc aussi les hommes pour qui les femmes se rendent coupables.
Quelques récits marquants avec des portraits féminins de femmes qui aiment, désirent, cherchent leur plaisir. Des images marquantes assez glaçantes même.
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