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Critique de RosenDero


Alina et Malyen sont orphelins mais inséparables. Lors d'un voyage au travers de la terrible "Non-mer" peuplée de créatures maléfiques, leur vie va basculer...
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Voilà avec quel pitch je me suis laissé avoir.
On nous promettait de la fantasy dans un royaume "envahi par les ténèbres" et une jeune orpheline "que chacun attendait", je m'étais dit "cool, c'est peut-être très classique mais avec une auteur aux manettes et une héroïne atypique ça promet un peu de renouveau".
Mal m'en a pris...

Et oui, car si le début est prenant et plutôt prometteur (même si je ne comprends pas l'intérêt de tous ces termes en russe qui, mis en italique, cassent l'immersion ; sans parler de cette similitude désagréable entre notre univers et celui décrit ici), j'ai vite déchanté face à un flot de mièvrerie-guimauve-rose-bonbon-licornes-pailletées-et-mots-doux-écrits-à-l'encre-de-tes yeux-dans-mon-journal-intime-hello-kitty-parceque-la-vie-c'est-trop-pas-beau-quand-on-est-loin-de-son-amoureux-trop-choupi-musclé...

Kévina, sors de ce corps !

Hum, donc, oui, plus clairement : l'histoire noire et épique promise laisse la place à une vulgaire romance sur fond de complot ourdi par un grand méchant du twist de la mort (visible à des kilomètres pour qui aurait déjà entendu parler de Zerglings ou de Nurglings... d'ailleurs faut arrêter avec les termes angliches et les références à l'Église où à la Russie, ça donne un sentiment de gloubiboulga et une nausée de tous les diables).

Sans parler des 200 premières pages où je me suis fait suer comme un rat mort (et incontinent !) face à "l'apprentissage" d'Alina, caricature d'ado, cyclothymique et schizophrène, qui pense davantage à sa garde robe et son petit minois qu'à faire la lumière sur sa situation.
Bref, comme je l'ai dit à certaines, j'ai cru lire un fan-fic d'Harry Potter écrit par Meg Cabot, les gâteaux en moins (enfin, ici on a une superbe scène de brioche, c'est pas mieux). Je n'aime pas les Poudlard-like, encore moins quand ils sont saupoudrés de coeurs en pâte à sucre rose...

Exemple ?
- Est-ce que je t'ai manqué, Alina ? [...]
- Oui, tous les jours, répondis-je sincèrement.
- Toi, tu m'as manqué toutes les heures.

un autre ?
- J'ai vu comment il te regardait, reprit-il.
- J'aime comment il me regarde ! criai-je presque.

un dernier ?
- Merci de m'avoir retrouvée.
Peut-être rêvais-je déjà, mais, quelque part dans les ténèbres, je l'entendis chuchoter:
- Je te retrouverai toujours.

Je ne jette pas la pierre à tous les lectures qui ont aimé ce récit, je comprends qu'on puisse apprécier, et que les romances brisées, impossibles, pleines d'attente et d'espoir puissent être un thème auquel on adhère ; ce qui me chagrine, c'est que ça n'était pas prévu par le contrat... nulle part je n'ai lu les mots "amour" "gloire" ou "beauté"... ni même le simple "romance"...

Bref, si je devais retenir un truc bien de ce roman ce serait l'idée du royaume coupé en deux par une force maléfique inconnue et mystérieuse. le reste n'a rien à voir avec de la fantasy pour amateurs de fantasy "classique", et sera davantage à recommander aux adeptes des romans d'amour version fantasy (sans vampires, toutefois ; mais on a un Darkling, alors ça passe).

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Merci tout de même à Babelio et aux éditions Milan pour cet envoi. Car même si ce ne fut pas le succès espéré, je suis heureux d'avoir été sélectionné pour donner mon avis sur ce roman.
Et je vais aller lire le tome 2, en espérant qu'Adam et Eve s'étouffent avec un morceau de pomme :)
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