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Critique de Renod


Logement exigu, métro surchargé, jobs fastidieux, endettement… Tom et Rose étouffent à Londres et profitent de leurs licenciements pour changer le cours de leur vie. Destination l'Indre-et-Loire. Leurs indemnités leur permettent d'acquérir une belle propriété dans un village situé à proximité de Richelieu. le cadre est idyllique mais le plus dur reste à faire : créer une activité lucrative dans ce pays étranger sans retomber dans le train-train de la vie de bureau. Tom décide d'ouvrir une micro brasserie, une entreprise plutôt atypique dans cette région viticole. Ses débuts vont être compliqués. Tom va connaitre des moments de découragement, des «grandes tempêtes de l'incertitude». Les écueils sont nombreux : maîtriser les techniques de brassage, trouver une bière qui plaise aux clients français, se plier aux règles de l'administration, se faire connaître dans la région… Avec en arrière-plan, l'angoisse permanente d'échouer et de ne pas subvenir aux besoins de sa famille.

Tom Barnes raconte le lancement de sa brasserie et son installation avec beaucoup d'humour. le ton est ici à l'autodérision et l'auteur surprend par sa grande franchise. Tom s'intègre rapidement : il écoute Radio Nostalgie au volant de sa vieille Renault Mégane, s'achète des cubis de vin de loire et développe une lourde addiction pour les croissants au beurre. Burt, son chien de berger, fait écho au roman de John Fante (« My Dog Stupid »). le livre est riche d'images truculentes : « le chinon, c'est le cancre qui devient une rock star multimillionnaire, épouse un travesti et invente la cigarette anticancer. » Son regard sur les Foggies est bienveillant, il s'étonne juste de notre manière de prendre les ronds-points. L'éditeur nous avertit : « Malgré son sujet, ce livre ne saurait être considéré comme une incitation à boire… sans modération. » Et bien c'est raté ! Après ce récit drôle et sincère, je n'ai qu'une envie, goûter les bières Braslou : la Biscuit, la Berger et la Clifton.
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