Retrouve-moi si tu peux

Nous étions allées à la bibliothèque de Bellmore, un nouvel ajout au circuit de Tabs. La bibliothécaire avait l'air à demi momifiee, mais reprit vie à notre arrivée, probablement parce qu'elle n'avait pas l'habitude de voir entrer qui que ce soit de moins de quatre-vingts ans.

Cela créait une dichotomie saisissante pour tout parent qui passait devant : que faisait l'innocence placardée sur un poteau téléphonique ? Ces poteaux étaient pour les avis de vide-greniers, les affiches de campagne des politiciens locaux, et les annonces d'hommes à tout faire avec des languettes de numéros de téléphone pendouillant comme des pompons de stripteaseuse. Ils n'étaient pas faits pour une fillette de six ans avec un sourire de nature à ralentir la circulation, qui était un jour allée à pied chez sa meilleure amie.

Pourquoi utiliser la force quand vous pouvez utiliser la peur ?

Nos esprits sont nos "amis" la plupart du temps. Alors, s'il y a un mauvais souvenir, quelque chose qui nous embête, qui nous rend tristes, notre esprit dit : "Je vais juste aller bloquer ce souvenir, pour que nous ne soyons plus tristes, angoissés ni en colère."

Si vous essayez de vous faire de nouveaux amis, voici une merveilleuse façon de vous y prendre ! Quelle meilleure manière d'apprendre à connaître quelqu'un qu'en découvrant ses expériences passées, aussi futiles soient-elles ?

Il y avait toutes sortes de monstres en liberté dans ce monde, déclarait l'inspectrice, et certains d'entre eux étaient vos proches.

La première affiche fut placardée le lendemain de la disparition. Il finirait par y en avoir plus de mille cinq cents, tapissant intégralement les murs du quartier. [...] DISPARUE, pouvait-on lire en caractères noirs et gras, avec en dessous le portrait de Jennifer Kristal, six ans. C'était sa photo de classe de CP, une petite fille souriante, toute pomponnée. [...] Ces poteaux étaient pour les avis de vide-greniers, les affiches de campagne des politiciens locaux, et les annonces d'hommes à tout faire avec des languettes de numéros de téléphone pendouillant comme des pompons de stripteaseuse. Ils n'étaient pas faits pour une fillette de six ans avec un sourire de nature à ralentir la circulation, qui était un jour allée à pied chez sa meilleure amie. Oui, elle n'avait que six ans, mais ce n'était que deux maisons plus loin, et c'était l'été, et ce n'était pas comme si elles vivaient dans un quartier malfamé. [...] Elle ne s'était jamais présentée chez sa meilleure amie Toni et n'était jamais rentrée chez elle.