C'est la conjonction de trois éléments qui va fonder la Syrie politique de la fin du XXe siècle : les Alaouites, le Bass et l'armée. Ces éléments deviennent tellement imbriqués dans la structure du pouvoir et tellement indissociables que l'affaiblissement de l'un ou de l'autre bouleverserait le paysage politique syrien modelé à la fin des années 1960 avec l'arrivée des baasistes à la tête de l'Etat.
En février 2012, le régime syrien lance une offensive majeure contre la ville de Homs où les manifestations se succèdent depuis près d'un an. Cette ville de 1,6 million d'habitants au centre de la Syrie est partagée en quartiers sunnites, alaouites et chrétiens qui coexistaient jusqu'au début du mouvement de protestation.