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Critique de gouelan


« Fluctuat Nec Mergitur »
« Il est battu par les flots mais ne sombre pas. » Devise inscrite sur le blason de Paris, dont on se souvient pour ne pas sombrer après les attentats meurtriers de Paris le 13 novembre 2015.

Aristide Barraud, ancien joueur de rugby, raconte comment il s'est relevé de ses blessures, comment il lui a fallu renaître, se réinventer, car sa vie avait changé de cap.

« On vient au monde plusieurs fois », lui disait sa grand-mère. Ces mots prennent tout leur sens après cette fusillade.
On renaît après la guerre, après un deuil, un échec… succession de vies éphémères, dont on se relève en réapprenant à voler.

Il renaît grâce à son mental de sportif de haut niveau. Il fait face avec ses armes de non-violence ; la beauté du monde, la musique, la solidarité, la famille, les rencontres avec de belles personnes.

Son récit se colore de rap :
« Dans mon combat pacifique contre le temps qui passe, j'ai choisi mes armes. Dans les carnets j'écris, ça m'évite de lâcher des larmes. J'écris de Paris à Venise, Piacenza ou Parme. Pour survivre, pas pour faire du charme. […] J'écris pour ne pas exploser, j'évite le trop-plein, je comble le vide, en ce moment j'évacue l'horreur de mon bide. J'ai trop de trucs dans la tête, je dois les évacuer. Pour laver mes yeux du sang, mon esprit se rétablit, je le sens. Il y avait un avant, il y a un maintenant.

Aristide Barraud nous offre un formidable témoignage de résistance face au terrorisme. Il est facile de faire du mal, de manipuler des adolescents, plus difficile de lutter contre la haine et la violence, de ne pas sombrer. J'ai apprécié la couleur et la force de ses mots.
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