AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Vamea_Bookworm93


Où se situe la pointe de votre compas moral, pour reprendre une expression anglaise ?
"Le diplôme" vous poussera à y réfléchir.

La tromperie est-elle justifiée si elle compense un défaut du système en place ?
Se sentir lésé est-il suffisant pour recourir au mensonge ?
Que signifie et qu'implique la réussite dans notre société ?

Ce sont toutes ces questions qui nous taraudent alors que l'on suit Guillaume, professeur d'histoire-géographie, exerçant à Bobigny.
Issu d'un milieu petit bourgeois et cultivé, il espérait faire une différence dans ce lycée de banlieue, où le système éducatif ne permet pas aux élèves de s'affranchir de leurs origines sociale et géographique.

Mais Guillaume est désabusé, et subit son existence professionnelle comme conjugale. Il méprise autant qu'il envie la confortable vie menée par son frère Henri et sa compagne, Eva.

Alors quand il rencontre Nadia, fille d'immigrés brillante mais contrainte à un emploi subalterne faute de diplôme, il y voit une chance de réparer une injustice sociale.
Il va lui fabriquer un diplôme sur-mesure en photoshoppant celui de son frère, sorti d'HEC.

Histoire prometteuse dans laquelle je dois l'avouer, j'ai mis du temps à me plonger, tant j'étais occupée à détester Guillaume.

Si on peut le croire bien intentionné au début, on déchante très rapidement.
Il s'imagine chevalier blanc alors que tout dans ses actions et ses dires évoque un mépris de classe intériorisé, un besoin trés paternaliste de jouer au sauveur.
Et parce qu'il n'a pas su s'épanouir dans sa propre vie, il porte un regard accusateur et acerbe sur la société et ses proches.
Tout chez lui est une question de revanche. Et au nom de la justice sociale, il ira trop loin.

Les 100 dernières pages m'ont soufflé. Avec un rythme de récit qui s'accélère, on est complètement emporté par les évènements et on se fracasse contre les rochers.
Rien de mieux pour terminer un roman.
Commenter  J’apprécie          770



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}