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Critique de helhiv


Récit en six parties avec trois narrateurs, l'Abbé C est un des livres les plus difficiles que j'ai jamais lus. On pourrait un peu vite résumer le thème comme l'histoire d'une prostituée et d'un curé, mais c'est à la fois bien plus profond et incertain que ça. C'est le genre de livre pour lesquels il faut être omniscientes, avoir en permanence en tête tout ce qui a été écrit précédemment ... et peut-être même tout ce qui sera écrit ensuite ! Peut-être faut-il absolument lire ce livre deux fois tant les choses semblent dissimulées par de la fausse pudeur (des personnages) et des faux scrupules. Ce flou bénéficie de phrases volontairement complexes et elliptiques qui empêchent de s'accrocher aux faits. Qui plus est, sans faire d'angélisme, il n'y a aucun bon sentiment dans cette histoire ; tous les personnages sont plus viciés que vicieux (et sexuellement pas tant que ça, ce qui est plutôt inattendu chez Georges Bataille). Chacun fait semblant de n'avoir pas le choix d'être tel qu'il est, au risque de s'autodétruire. Georges Bataille semble, dans ce livre, traiter d'une sorte de cas théorique plutôt marginal, une exception, comme si la littérature, cantonnée dans un cas très particulier, ne résonnait presque dans aucune autre vie.
Un roman sombre et pessimiste sur l'humanité, si tant est que cette histoire concerne toute l'humanité, ce dont je doute.
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