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Critique de andras


Ce roman (le 2ème d'Henry Bauchau que je lis) me laisse une impression mitigée. Parfois il m'a touché, il m'a même parfois séduit et j'ai eu envie de lui tirer mon chapeau, et puis quelques pages plus loin je le trouvais insupportable de prétention, de complaisance dans la noirceur, j'avais envie de crier à l'auteur : "Eh dis-donc, tu n'en fais pas un peu trop, là ?". Au risque de paraître moi-même prétentieux, je trouve que ce livre est une profession de foi de désespérance. Je salue le travail de l'artiste mais je ne peux souscrire à cette vision : à force de jeter du noir sur la toile à grand coup de brosse, on arrive à une sorte de magma indifférencié où le résistant n'est plus que le double du SS : la maîtresse de l'un devenant "naturellement" celle de l'autre et les muscles de l'un valant la force d'esprit de l'autre. Un malaise s'installe. Quand Bauchau croit reconnaitre soudain sous les traits du tortionnaire nazi le prêtre qui fut le maître du narrateur, on se demande ce que Bauchau veut nous avouer de son enfance. En tout cas, pour écrire des choses aussi noires, il a dû être bien humilié, cet homme.
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