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Critique de Singlandes
En 1804 Napoléon fait exécuter le duc d'Enghien dans les fossés de Vincennes. quelques mois avant son sacre. Cet événement historique ne fait qu'une ligne dans les livres scolaires et pourtant il est d'une importance capitale car il élimine à jamais l'espoir de rétablir durablement un Bourbon sur le trône de France, les règnes très brefs des deux frères de Louis XVI n'ayant été que les derniers soubresauts d'une monarchie à l'agonie. Florence de Baudus a mis toute sa passion et toute son énergie pour nous retracer la vie de ce dernier rejeton de la lignée des Bourbon- Condé, mort à l'âge de 31 ans. Nous en apprenons en même temps beaucoup sur l'existence errante de ces cinquante mille émigrés très souvent partis dès le 15 juillet 1789 ballottés dans toute l'Europe centrale pour certains pendant plus de dix ans . A la lumière de la correspondance du jeune Bourbon avec son père et surtout avec son grand-père , tous deux grands chefs militaires , et pétris des valeurs de la haute noblesse d'Ancien Régime ,on imagine la vie de tous ces émigrés déracinés et tiraillés entre leur attachement indéfectible pour le Roi de France et leur amour du peuple français qu'ils ne peuvent combattre. L‘auteure retrace avec émotion la vie foisonnante d'un jeune homme cultivé , courageux, épris de gloire comme l'avait été son aïeul le Grand Condé. Sa vie dans la petite ville paisible d'Ettenheim au côté de Charlotte de Rohan sera définitivement anéantie par la volonté d'un Empereur dont les motivations n'ont pas encore été totalement élucidées.
En tout cas Napoléon a commis un acte ignoble même pour raison d'état ce qui fera dire à son conseiller d'état Boulay de la Meurthe cette phrase célèbre:
« C'est pire qu'un crime, c'est une faute »
En tout cas Napoléon a commis un acte ignoble même pour raison d'état ce qui fera dire à son conseiller d'état Boulay de la Meurthe cette phrase célèbre:
« C'est pire qu'un crime, c'est une faute »
