AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


Un très bon Bauwen, encore.
On frôle le pléonasme, ce qui est plutôt une bonne chose au regard du niveau de satisfaction client global.

Deux époques.
Deux ambiances.

D'un côté, l'insouciance d'une bande de jeunes avide de liberté et d'aventure.
De l'autre, l'investigation d'un gars au bord du gouffre acceptant bien volontiers de se faire refroidir mais refusant obstinément de se laisser truffer de pruneaux sans savoir préalablement par qui.
D'où l'importance d'un minimum de savoir-vivre dans les relations, fussent-elles à très court terme.

Paul Becker.
Obèse, dépressif, divorcé et ruiné. Sinon, tout va bien.
Ah, non.
Ajoutons, pour faire bonne mesure, le fait qu'un contrat ait été placardé sur sa tronche déjà bien farcie.
Dans la peau d'un tout autre personnage, l'homme enquête et se souvient.

À l'évocation d'une bande de gamins affichant la mine insouciante de jours à jamais disparus, la comparaison avec le King (et son mythique Ça) s'opère dans la foulée.
Cette quatrième de couv' n'y fait pas exception. Pourquoi vouloir se démarquer, et puis il faut bien vendre.

Sans atteindre la douce nostalgie suscitée par un Roi alors en pleine possession de son art, Patrick Bauwen sait indubitablement user d'une machine à remonter le temps.
Pendant idéal à un présent anxiogène, ce retour vers le futur apaise tout en faisant office de baume réparateur aux lumiphénols antioxydants. Classique.

Le tout se veut un juste et enivrant équilibre entre quête de vérité tendue et passé guilleret non expurgé de quelques pincées de traumas bien profonds (Bauwen fait dans le thriller, pas dans la bibliothèque Rose).

Des fantômes que l'on se plait à poursuivre dans les couloirs temporels et qui claquaient le grand chelem, n'était un final science-fictionnel qui me laissa plus que dubitatif.

Je connaissais beau comme Bowie.
Il convient, désormais, d'y adjoindre Bauwen !
Commenter  J’apprécie          430



Ont apprécié cette critique (42)voir plus




{* *}