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Critique de ladybaz


Totalement surprise par ce roman dont ni le titre, ni la couverture ni le résumé ne me laissaient présager une histoire si moderne et fascinante.

Bienvenue à l'église de la Treizième Heure une communauté féministe, queer, animaliste qui récite du Nerval ou du Rimbaud durant les offices. Les “treiziémistes” se ressemblent autour d'un idéal commun priant pour un avenir plus apaisé. Bien qu'un tantinet illuminée, il est très facile de s'identifier à cette communauté angoissée par le monde dont nous vivons : changements climatiques, épidémies, racisme, homophobie…une ère capitaliste dont nous sommes tous.tes les victimes. Néanmoins, le livre n'est en aucun cas pessimiste mais bien au contraire solaire.

Tout commence avec Farah, la seule enfant de la communauté car son père, Lenny, en est le fondateur. Cette jeune femme passionnée des littérature a pour ambition de lire tous (elle précise bien tous !) les livres écrits dans ce monde. Farah est enflammée par les mots et les histoires. Elle se rêve même détective et cherche à percer le plus grand mystère de sa vie, celui de sa filiation et du départ de sa mère. D'elle, elle ne sait que peu de chose, un nom peu commun : Hind. Une couleur préférée : le rouge…A partir de quelques brides d'informations soutirés à son père, Farah s'imagine une femme flamboyante tout droit sortie d'un film d'Almodovar, une référence au combien bien choisie.

Emmanuelle Bayamack-Tam nous propose une histoire de famille moderne racontée à trois voix : Farah l'enfant puis les parents : le fédérateur Lenny et l'énigmatique Hind.
Ce récit aborde des sujets très actuels tels que les questions de genre, la transidentité, l'intersexualité. Bien qu'elle ait choisi un contexte très fantasque, j'ai trouvé le récit très juste et émouvant. J'ai découvert le livre en version audio et j'étais complètement happée par le récit des trois comédiens. La langue est belle, le ton est juste et j'avais très envie de tenir le livre également entre mes mains pour relire quelques passages.

La Treizième heure” a remporté deux prix littéraires cette année : le Médicis et le Landerneau. Des distinctions amplement méritées à mon avis pour un livre qui me restera en mémoire encore longtemps.
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